Le Namasté, un préventif contre le coronavirus ?
MAP - Driss Hachimi Alaoui
New Delhi - Alors que l'abandon des poignées de main gagne du terrain sur fond de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) à travers le monde, des célébrités de Bollywood se sont jointes aux campagnes de sensibilisation en invitant leurs fans et les adeptes des réseaux sociaux à opter pour le Namasté traditionnel pour se saluer.
Cette tradition asiatique de salutation qui tient lieu de bonjour et d'au revoir se prononce par une bonne partie des Indiens les mains jointes à la poitrine, tout en inclinant légèrement le buste en direction de la personne que l'on salue sans contact physique aucun.
L'acteur de Bollywood Salman Khan s'est adressé aux réseaux sociaux pour inciter ses millions de followers à éviter les poignées de main et les remplacer par Namasté ou Salaam, alors que le nombre de cas confirmés de coronavirus ne cesse d’augmenter crescendo en Inde.
"Il est hygiénique, convivial et concentre vos énergies. Essayez-le", a pour sa part lancé l’acteur et réalisateur indien Anupam Kher dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, appelant à recourir au Namasté, un terme dérivé du sanskrit, une langue indo-européenne de la famille indo-aryenne.
Si d’aucuns ont opté pour le "foot shake" consistant à se taper le pieds sans risquer de se faire contaminer par le coronavirus, le Namasté permet une protection meilleure car il demande de maintenir une distance d'au moins un mètre, se conformant ainsi avec les consignes des autorités sanitaires ayant déconseillé de se saluer par la bise ou de se serrer la main du moins, tant que la menace d'épidémie mortelle n'est pas écartée.
Certes ce geste, qui peut exprimer le salut, la gratitude, la vénération ou encore la supplique est fort répandue en Asie, cependant ses détracteurs y voient une forme dont le seul objectif et d’éviter le contact physique pour ne pas risquer la profanation ou l'impureté en touchant des personnes appartenant aux castes inférieures, surnommées "les Dalits".
Quoique le Namasté soit la formule la plus utilisée en Inde, il n’en demeure pas moins que beaucoup d'Indiens dérogeront à la règle si vous leur tendez la main surtout dans les zones touristiques où le "good morning" est fréquemment utilisé.
Au pays de 1,3 milliard d’habitants, le Covid-19 a fait 73 contaminations selon un dernier bilan du ministère de la Santé. Un chiffre qui demeure dans la limite du raisonnable si l’on prend en compte que l’Inde partage 3.800 km de frontières avec la Chine, épicentre de l’épidémie, et accueille une importante communauté chinoise sans ignorer les conditions d’hygiène précaires, la surcharge démographique et la promiscuité étouffante, facteurs favorables à la propagation du virus.
Un bilan justifié en grande partie, selon plusieurs observateurs, par le fameux Namasté mais aussi par les habitudes alimentaires en Inde, le pays le plus végétarien au monde.
En fait, des chercheurs estiment que ce nouveau coronavirus proviendrait fort probablement de la chauve-souris, d’autres pointent du doigt le pangolin, mais, à l’heure qu’il est l’on ignore toujours quel animal l'a transmis à l'homme.
L’origine animale avérée du virus constitue un argument en faveur de l’Inde puisque le pays est largement moins consommateur d’alimentation animale que son voisin chinois et ce pour des raisons religieuses, certes, mais aussi financières.
Toutefois, il sied de rappeler que l’Inde n’est pas épargnée par les épidémies, en particulier la grippe aviaire qui a contraint les autorités indiennes à abattre, en janvier dernier, des dizaines de milliers de volailles, en sus de l’épidémie de la dengue et celle du paludisme qui continuent de faire des milliers de victimes à travers le pays.
Aux temps du Coronavirus, tous les moyens sont bons pour endiguer une maladie qui s’étend dangereusement dans le monde et qui démontre encore une fois l’impérieuse nécessité de fédérer les efforts de tous les pays pour assurer la préservation de Dame nature affaiblie par les activités humaines démesurées.
Il convient de citer dans ce sens le rapport spécial sur les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5 °C (SR15) publié en 2018, qui avait noté que tout réchauffement de 1,5 ° C présente des risques avérés pour les écosystèmes naturels.
Le même rapport a ajouté que "les principaux vecteurs de la dengue, du chikungunya, de la fièvre jaune et du virus Zika devraient augmenter d'ici 2030 de même que les cas des maladies zoonotiques qui devront s’en suivre".
Une prédiction qui vient d’être confirmée avec la propagation du Covid-19 qui ne cesse de faire des ravages dans les quatre coins du monde … Namasté !
L'acteur de Bollywood Salman Khan s'est adressé aux réseaux sociaux pour inciter ses millions de followers à éviter les poignées de main et les remplacer par Namasté ou Salaam, alors que le nombre de cas confirmés de coronavirus ne cesse d’augmenter crescendo en Inde.
"Il est hygiénique, convivial et concentre vos énergies. Essayez-le", a pour sa part lancé l’acteur et réalisateur indien Anupam Kher dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, appelant à recourir au Namasté, un terme dérivé du sanskrit, une langue indo-européenne de la famille indo-aryenne.
Si d’aucuns ont opté pour le "foot shake" consistant à se taper le pieds sans risquer de se faire contaminer par le coronavirus, le Namasté permet une protection meilleure car il demande de maintenir une distance d'au moins un mètre, se conformant ainsi avec les consignes des autorités sanitaires ayant déconseillé de se saluer par la bise ou de se serrer la main du moins, tant que la menace d'épidémie mortelle n'est pas écartée.
Certes ce geste, qui peut exprimer le salut, la gratitude, la vénération ou encore la supplique est fort répandue en Asie, cependant ses détracteurs y voient une forme dont le seul objectif et d’éviter le contact physique pour ne pas risquer la profanation ou l'impureté en touchant des personnes appartenant aux castes inférieures, surnommées "les Dalits".
Quoique le Namasté soit la formule la plus utilisée en Inde, il n’en demeure pas moins que beaucoup d'Indiens dérogeront à la règle si vous leur tendez la main surtout dans les zones touristiques où le "good morning" est fréquemment utilisé.
Au pays de 1,3 milliard d’habitants, le Covid-19 a fait 73 contaminations selon un dernier bilan du ministère de la Santé. Un chiffre qui demeure dans la limite du raisonnable si l’on prend en compte que l’Inde partage 3.800 km de frontières avec la Chine, épicentre de l’épidémie, et accueille une importante communauté chinoise sans ignorer les conditions d’hygiène précaires, la surcharge démographique et la promiscuité étouffante, facteurs favorables à la propagation du virus.
Un bilan justifié en grande partie, selon plusieurs observateurs, par le fameux Namasté mais aussi par les habitudes alimentaires en Inde, le pays le plus végétarien au monde.
En fait, des chercheurs estiment que ce nouveau coronavirus proviendrait fort probablement de la chauve-souris, d’autres pointent du doigt le pangolin, mais, à l’heure qu’il est l’on ignore toujours quel animal l'a transmis à l'homme.
L’origine animale avérée du virus constitue un argument en faveur de l’Inde puisque le pays est largement moins consommateur d’alimentation animale que son voisin chinois et ce pour des raisons religieuses, certes, mais aussi financières.
Toutefois, il sied de rappeler que l’Inde n’est pas épargnée par les épidémies, en particulier la grippe aviaire qui a contraint les autorités indiennes à abattre, en janvier dernier, des dizaines de milliers de volailles, en sus de l’épidémie de la dengue et celle du paludisme qui continuent de faire des milliers de victimes à travers le pays.
Aux temps du Coronavirus, tous les moyens sont bons pour endiguer une maladie qui s’étend dangereusement dans le monde et qui démontre encore une fois l’impérieuse nécessité de fédérer les efforts de tous les pays pour assurer la préservation de Dame nature affaiblie par les activités humaines démesurées.
Il convient de citer dans ce sens le rapport spécial sur les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5 °C (SR15) publié en 2018, qui avait noté que tout réchauffement de 1,5 ° C présente des risques avérés pour les écosystèmes naturels.
Le même rapport a ajouté que "les principaux vecteurs de la dengue, du chikungunya, de la fièvre jaune et du virus Zika devraient augmenter d'ici 2030 de même que les cas des maladies zoonotiques qui devront s’en suivre".
Une prédiction qui vient d’être confirmée avec la propagation du Covid-19 qui ne cesse de faire des ravages dans les quatre coins du monde … Namasté !