Le PS et la CGT jugent scandaleux les bonus dans les banques

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Le Parti socialiste dénonce comme scandaleuses les réserves de plusieurs centaines de millions d'euros constituées par BNP Paribas pour les bonus de ses traders, jugeant que les pratiques qui ont conduit à la crise financière "sont de retour".

Le PS et la CGT jugent scandaleux les bonus dans les banques

Dans un communiqué cosigné par le premier secrétaire du " " , Martine Aubry, et son secrétaire national à l'Industrie, Guillaume Bachelay, le parti appelle Nicolas Sarkozy à mettre ses actes en conformité avec ses déclarations répétées en faveur d'une moralisation du capitalisme.
Pour le PS, sans le soutien de l'Etat français aux banques, "BNP Paribas n'aurait pu réaliser 1,6 milliard d'euros de bénéfice au deuxième trimestre et reconstituer ses marges, alors même qu'elle assèche le crédit aux particuliers et aux PME."
"Chacun mesure aujourd'hui la faute économique, politique et morale qui a consisté, de la part du gouvernement, à ne pas entrer dans le capital des établissements bancaires qui ont reçu l'aide de l'Etat, exigence sans cesse formulée par le Parti socialiste et l'ensemble de la gauche," ajoute-t-il.
La CGT a estimé, de même, que l'Etat "doit revoir sa copie", l'aide de cinq milliards d'euros apportée à BNP Paribas n'ayant, selon le syndicat, "pas été mobilisée au service de l'emploi et de l'investissement productif, notamment en direction des petites et moyennes entreprises".
"Les résultats de BNP Paribas s'expliquent principalement par les opérations financières. Ce qui est encore plus scandaleux est que la direction de la banque s'apprête à distribuer des bonus considérables, pouvant atteindre 1 milliard d'euros, aux dirigeants et aux traders, c'est-à-dire ceux qui réalisent ces opérations financières," dit-elle dans un communiqué.
Réagissant à des informations de Libération, BNP Paribas a confirmé avoir passé dans ses comptes du premier semestre des provisions pour les bonus de fin d'année des salariés de sa division de banque de financement et d'investissement tout en assurant se conformer aux recommandations faites par les pays du G20 en la matière.
Interrogé sur RMC, le médiateur du crédit, René Ricol, a déclaré ne pas voir d'inconvénient à ce que les banques versent des bonus, à condition que cela se fasse dans la transparence.
"Un milliard de bonus, pourquoi pas, tant mieux si les salariés gagnent mieux leur vie (...), à la condition qu'on ait la transparence," a-t-il dit.
"On doit exiger la transparence pour savoir si on a bien mis un terme aux errements et aux rémunérations excessives qui poussent à des prises de risques excessifs", a-t-il ajouté.
Yann le Guernigou et Elizabeth Pineau, édité par Gilles Trequesser



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