Le Pdg de l'AFP disposé à informer l'Assemblée de la réforme du statut
AFP
Paris - Le Pdg de l'AFP a jugé jeudi "tout à fait normal que la représentation nationale veuille être complètement informée sur les enjeux de la réforme" du statut de l'Agence France-Presse, après une demande des députés PS de créer une mission d'information parlementaire sur ce sujet.
Pierre Louette
L'arrêt de travail concernait les personnels administratifs et techniques en France ainsi que les journalistes couvrant l'actualité française.
Cette grève coïncidait avec la tenue d'un Comité d'entreprise de l'AFP consacré aux différentes évolutions de l'agence: réforme du statut, développement du multimédia, réorganisation etc.
Le Pdg de l'AFP a ajouté qu'il était disposé "à éclairer" les députés de "la façon la plus complète possible sur les enjeux de cette réforme que j'appelle de mes voeux".
Les députés socialistes ont demandé jeudi dans un communiqué la création d'une mission d'information à l'Assemblée nationale "sur l'évolution du statut de l'AFP".
"Il est temps que le débat public s'ouvre afin que puissent s'exprimer sur la réforme en cours toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la pérennité de l'AFP, à son indépendance et au pluralisme de l'information qu'elle assure", a souligné le député PS de Paris Patrick Bloche.
Dimitri de Kochko, délégué du SNJ, premier syndicat de l'AFP, s'est déclaré "pas mécontent que des parlementaires se saisissent de la question" mais, a-t-il ajouté, "il ne faudrait pas qu'il y ait des enjeux politiques ou partisans dans cette réflexion parce que la demande vient des socialistes".
De son côté Thierry Masure, délégué SNJ-CGT, a déclaré accueillir "positivement toute initiative de nature à explorer l'ensemble des solutions possibles pour assurer la compatibilité entre l'indépendance de l'agence et son développement".
Un projet de loi destiné à réformer le statut de l'Agence est en préparation. Il vise à transformer l'agence en société nationale à capitaux publics. En vertu d'une loi de 1957, l'Agence est actuellement dotée d'un statut sans équivalent, soumise au droit commercial mais avec une gouvernance dérogatoire au droit commun des sociétés. Elle n'a pas de capital et est administrée de façon collégiale par ses clients.