Le Vénézuela risque une pénurie après d'éventuelles sanctions pétrolières américaines
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Le Vénézuela risque une pénurie après d'éventuelles sanctions pétrolières américaines, selon des experts.
Le professeur pour l'Énergie et l'Environnement de l'Institut de Recherches Avancées à Caracas, Igor Hernandez a commenté les récents événements, dont l'attaque d'un groupe d'opposants contre une base militaire, et les élections du 30 juillet de l'Assemblée nationale. (Le vote était boycotté par l’opposition, qui contrôle le Parlement et accuse le chef de l’État de vouloir mettre en place une véritable dictature).
Pour Hernandez, il est difficile de prévoir ce qui se passera les prochains mois, et l'irrésolution du conflit politique dans le pays provoquera des catastrophes sur le plan économique.
"Les problèmes dans la production pétrolière engendrent des problèmes dans les exportations du pays et les sanctions qu'imposeront les États-Unis d'Amérique menaceront les dettes", explique l'expert.
Il rappelle que l'administration Trump aux États-Unis révise actuellement les relations énergétiques avec Caracas et prévoit des sanctions sur le secteur pétrolier du Vénézuela.
Dans le cas de l'imposition de ces sanctions, la compagnie étatique pétrolière PDVSA sera en difficulté, note Hernandez, poursuivant: "Cela affectera négativement l'économie du pays. Le pire des scénarios, c'est que les États-Unis interdisent l'achat de pétrole et de produits pétroliers du Vénézuela. Les États-Unis sont le premier partenaire du Vénézuela. Si cela se réalise, le pays connaitra une pénurie inimaginable".
Interrogé aussi sur l'attaque commise contre une base militaire le 6 août dernier, Hernandez note que les assaillants sont un groupe d'opposants.
"Cependant, cette attaque ne constitue pas à elle toute seule un indice concernant la situation du pays, affirme-t-il. Néanmoins, elle donne des idées sur l'instabilité qui attend le Vénézuela les prochains mois. L'Assemblée constituante est en fonction maintenant, et le procureur en chef qui avait poursuivi des dirigeants du gouvernement est démis de son poste. Cela affaiblit l'opposition".
-L'arrière-plan des incidents
Un groupe de soldats se sont soulevés le 6 août contre le président Nicolas Maduro, et ont attaqué une base militaire à Valencia.
D'après le ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, le groupe était composé d'un lieutenant renvoyé de l'Armée, et de civils vêtus d'uniformes militaires.
L'incident qualifié de "terroriste" par le gouvernement a été défait.
Le dirigeant du parti au pouvoir, Diosdado Cabello a déclaré, à travers les médias sociaux, que plusieurs personnes ont été mises en garde à vue.
Le Vénézuela, un des cinq pays fondateurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dispose d'une réserve pétrolière de plus de 300 milliards de barils.
La production pétrolière était de quatre millions de barils par jour, sous la présidence de l'ancien président Hugo Chavez.
Désormais, la production ne dépasse pas les deux millions de barils par jour. Pourtant, cette production est le principal revenu du pays.
En raison de cette chute, le peuple côtoie de plus en plus la pauvreté, ne parvenant que difficilement à trouver des médicaments et de la nourriture.
Le taux de chômage a atteint 21%. Le taux d'inflation était de 122% en 2015, et de 424% en 2016.
Pour Hernandez, il est difficile de prévoir ce qui se passera les prochains mois, et l'irrésolution du conflit politique dans le pays provoquera des catastrophes sur le plan économique.
"Les problèmes dans la production pétrolière engendrent des problèmes dans les exportations du pays et les sanctions qu'imposeront les États-Unis d'Amérique menaceront les dettes", explique l'expert.
Il rappelle que l'administration Trump aux États-Unis révise actuellement les relations énergétiques avec Caracas et prévoit des sanctions sur le secteur pétrolier du Vénézuela.
Dans le cas de l'imposition de ces sanctions, la compagnie étatique pétrolière PDVSA sera en difficulté, note Hernandez, poursuivant: "Cela affectera négativement l'économie du pays. Le pire des scénarios, c'est que les États-Unis interdisent l'achat de pétrole et de produits pétroliers du Vénézuela. Les États-Unis sont le premier partenaire du Vénézuela. Si cela se réalise, le pays connaitra une pénurie inimaginable".
Interrogé aussi sur l'attaque commise contre une base militaire le 6 août dernier, Hernandez note que les assaillants sont un groupe d'opposants.
"Cependant, cette attaque ne constitue pas à elle toute seule un indice concernant la situation du pays, affirme-t-il. Néanmoins, elle donne des idées sur l'instabilité qui attend le Vénézuela les prochains mois. L'Assemblée constituante est en fonction maintenant, et le procureur en chef qui avait poursuivi des dirigeants du gouvernement est démis de son poste. Cela affaiblit l'opposition".
-L'arrière-plan des incidents
Un groupe de soldats se sont soulevés le 6 août contre le président Nicolas Maduro, et ont attaqué une base militaire à Valencia.
D'après le ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, le groupe était composé d'un lieutenant renvoyé de l'Armée, et de civils vêtus d'uniformes militaires.
L'incident qualifié de "terroriste" par le gouvernement a été défait.
Le dirigeant du parti au pouvoir, Diosdado Cabello a déclaré, à travers les médias sociaux, que plusieurs personnes ont été mises en garde à vue.
Le Vénézuela, un des cinq pays fondateurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dispose d'une réserve pétrolière de plus de 300 milliards de barils.
La production pétrolière était de quatre millions de barils par jour, sous la présidence de l'ancien président Hugo Chavez.
Désormais, la production ne dépasse pas les deux millions de barils par jour. Pourtant, cette production est le principal revenu du pays.
En raison de cette chute, le peuple côtoie de plus en plus la pauvreté, ne parvenant que difficilement à trouver des médicaments et de la nourriture.
Le taux de chômage a atteint 21%. Le taux d'inflation était de 122% en 2015, et de 424% en 2016.