Les automobilistes ont toutefois limité la hausse en réduisant leur kilométrage, poursuivant une tendance déjà amorcée l'an dernier, précise le rapport présenté à Strasbourg.

Par comparaison, l'inflation s'est élevée à 2,8% l'an dernier selon l'Insee mais de près de 15% pour les produits pétroliers.

L'Automobile club de France, qui réunit 17 Automobile clubs régionaux, a réalisé son étude à partir des statistiques disponibles pour deux véhicules représentatifs du marché français : la Renault Clio III essence et la Peugeot 308 Diesel.

Le conducteur de la Clio a parcouru en moyenne 9.363 kilomètres (-1,8%) et la nouvelle Clio lui a permis de réduire sa consommation d'essence de 12%. Son budget total est néanmoins en hausse de 3,2%, à 5.517 euros, amortissement du véhicule compris.

Le propriétaire de la 308 a roulé 15.734 kilomètres (-4,1%). Son véhicule lui coûte au total 7.598 euros, soit + 3%.

"Tous les postes ont augmenté à commencer par le prix catalogue des véhicules", a indiqué Céline Kastner, responsable du service juridique de l'Automobile club.

Le bilan évoque également le succès du système de bonus-malus instauré par le Grenelle de l'environnement.

Les ventes de véhicules émettant jusqu'à 120 grammes de CO2 au kilomètre ont augmenté de 46%, celles des voitures à "malus" ont baissé de 42%. Celles des véhicules "neutres", sans bonus ni malus, ont diminué de 10%.

Le mécanisme, qui consiste à accorder une prime à l'achat des véhicules les moins polluants et une taxe à ceux qui émettent le plus de CO2, devait être neutre fiscalement.

"Le succès du procédé a été sous-estimé puisqu'on enregistre un déficit de quasiment 300 millions d'euros (295 millions) qu'il va falloir combler et pour lequel on va vraisemblablement faire appel aux contribuables", a estimé Céline Kastner.