Dans un communiqué, M. Rached a indiqué que le président du Conseil d'administration du groupe Middle East Broadcasting Corporation (MBC), dont fait partie al-Arabiya, cheikh Walid Al Ibrahim, avait refusé sa démission et qu'il avait décidé de "surseoir pour le moment" à sa décision.

Il a déploré que "certains aient tenté d'utiliser une erreur involontaire pour porter atteinte à la chaîne" al-Arabiya, basée à Dubaï.

Dans un communiqué dans la nuit de mercredi à jeudi, cheikh Al Ibrahim avait confirmé la démission de M. Rached qui "a voulu ainsi assumer la responsabilité de certaines erreurs commises récemment" par Al-Arabiya.

Le texte ne précise pas la nature de ces erreurs. Mais selon des sources proches de la chaîne, la démission était liée à la diffusion, début septembre, d'un documentaire intitulé "L'islam et l'Occident" qui comportait des critiques du wahhabisme, doctrine rigoriste de l'islam en vigueur en Arabie saoudite.

Ce documentaire associait le wahhabisme au terrorisme, selon ces sources.

Al-Arabiya, une chaîne d'informations en continu à capitaux saoudiens qui fait partie du groupe MBC, est la principale concurrente de la chaîne Al-Jazira du Qatar.

M. Rached avait annoncé sa démission mardi, lors d'une réunion rédactionnelle.

Dans son communiqué, le président de MBC affirme "partager la responsabilité des erreurs (...) qui n'étaient absolument pas voulues", ajoutant avoir assuré à M. Rached que "la responsabilité est commune".

M. Rached s'est illustré par des chroniques au ton particulièrement libéral publiées dans le quotidien Asharq Al-Awsat, un journal à capitaux saoudiens édité à Londres. Ces chroniques ont cessé de paraître ces derniers jours, après que M. Rached a cessé sa collaboration de son propre chef, selon le quotidien.