Le droit international oblige à secourir les migrants en mer, rappelle l'ONU

AFP

Genève - La Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Navanethem Pillay, a accusé mardi les autorités et les capitaines des navires qui ne portent pas secours aux migrants en mer de violer le droit international.

Navanethem Pillay
Navanethem Pillay
"Dans de nombreux cas, les autorités rejettent ces migrants et les laissent face (...) au péril, ou à la mort, comme s'ils se détournaient de navires chargés de déchets toxiques", a dénoncé Mme Pillay devant le Conseil des droits de l'Homme, réuni en session plénière à Genève depuis lundi.

"En violation flagrante du droit international, ils sont abandonnés et rejetés sans vérifier s'ils ne fuient pas des persécutions", a-t-elle poursuivi.

La Haut Commissaire aux droits de l'Homme a déploré les "souffrances" auxquelles sont confrontés les migrants qui cherchent à atteindre les côtes de Lybie, de Malte et d'Italie, appelant les Etats à respecter les droits de l'homme dont devrait bénéficier chaque individu.

Dans son discours aux 47 membres du Conseil des droits de l'homme, Mme Pillay a également demandé à la Chine de "réfléchir" sur les "discriminations" et "l'incapacité à protéger les minorités" qui sont, selon elle, les "causes sous-jacentes" des émeutes en mars 2008 au Tibet, et en juillet dernier au Xinjiang (nord-ouest), où vivent les Ouïghours, ethnie turcophone musulmane.

"Tout en condamnant cette violence et en exhortant les autorités chinoises à respecter les droits de l'Homme (...), je les encourage également à réfléchir sur les causes sous-jacentes de ces incidents", a-t-elle déclaré.

Mme Pillay a également mis à l'index le traitement des Roms en Europe. Elle a dénoncé en Italie "des discriminations et des traitements dégradants", en Bulgarie le fait que de nombreux Roms aient un accès limité au système de santé faute de disposer d'une carte d'identité et d'une assurance de santé", en Finlande, en France, en Espagne, au Royaume-Uni ou en Suède, le fait que les Roms soient victimes "d'expulsions forcées" ou de discriminations lorsqu'ils souhaitent accéder à un bien immobilier.


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