Les organisateurs ont décidé cette année d'espacer l'édition strasbourgeoise, qui accueille entre 6.000 et 8.000 spectateurs, de son "petit frère" berlinois, organisé depuis 2007 en octobre mais qui se tiendra désormais au printemps, notamment pour des raisons d'organisation.

Avec 33 formations et plus de 130 musiciens programmés sur la quinzaine, le programme 2009 du volet alsacien s'annonce une nouvelle fois "copieux", prévient Philippe Ochem, le directeur d'un festival "fourbisseur d'idées".

"Nous allons essayer de capter l'inventivité du jazz d'aujourd'hui, de faire écouter des choses qu'on n'entend jamais ou rarement", affirme-t-il, affichant sa volonté de défendre et de promouvoir "les formes les plus novatrices du jazz".

Preuve de ce désir farouche de sortir des sentiers battus, cinq formations inédites tiennent cette année le haut de l'affiche.

Samedi, le violoniste français Dominique Pifarély présentera son projet Out of joint Quartet, monté avec Bruno Chevillon à la contrebasse, Tim Berne au saxophone et Craig Taborn au piano.

Improbable "animal à douze têtes", "Luc Ex & Veryan Weston - Sol 12" réunira douze musiciens - six femmes, six hommes - originaires de huit pays d'Europe et rompus à l'art de l'improvisation (le 10).

"Réunion unique" et "choc de générations", le duo formé par le pianiste Martial Solal, vieux routier (78 ans) du jazz et le jeune saxophoniste Christophe Monniot (39 ans) constituera un autre point fort du festival. Les deux hommes se produiront outre-Rhin le 14 à Offenburg dans le cadre de "Jazzpassage" qui proposera quatre soirées partagées entre Strasbourg et la cité badoise.

Le clarinettiste Jean-Marc Foltz s'associera à Stephan Oliva (piano), Bruno Chevillon (contrebasse) et Edward Perraud (batterie) pour former un inédit "Jean-Marc Foltz Quartet" (le 15).

Enfin, Matthew Bourne, jeune pianiste britannique qui avait donné l'an passé un récital insolite autour de la voix d'Arnold Schwarzenegger, s'entoure cette fois de Barre Phillips (contrebasse) et Roger Turner (batterie) pour une série d'improvisations sur des compositions de la pianiste et chanteuse Annette Peacock, figure éminente de l'avant-garde new-yorkaise.

A noter plusieurs premières françaises, parmi lesquelles le duo néerlandais Guus Janssen/Han Bennink (le 14) ou le récital donné par le pianiste allemand Hans Lüdemann (le 7).

Plusieurs concerts seront retransmis sur arteliveweb.com, le site de la chaîne Arte dédié aux spectacles vivants.

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