Seuls quelques journaux, comme Les Nouvelles de Pékin ou le New Express Daily, édité dans le sud du pays, ont évoqué "Nuits d'ivresse printanière", le troisième film de Lou Ye en compétition à Cannes, le deuxième "Palais d'été" lui ayant valu une interdiction de tourner pendant cinq ans en Chine pour avoir bravé la censure.
"Après la projection, les critiques ont été très bonnes", affirme le quotidien Les Nouvelles de Pékin.
"Même si une partie des journalistes chinois ont rejeté le sujet de l'homosexualité du film, la plupart des journalistes européens et américains ont considéré que c'était un film d'amour émouvant", poursuit le journal.
Les principaux portails internet publient de larges extraits de la conférence de presse ainsi que le passage où Lou Ye a espéré être "le dernier réalisateur chinois interdit".
"Le fait que le public chinois ne me connaisse que grâce aux DVD copiés est ridicule", a-t-il dit, cité par les portails.
L'un d'eux, Netease, note cependant que la situation risque de se poursuivre.
"Parce qu'il aborde le sujet de l'homosexualité et qu'il comporte beaucoup de scènes de sexe, le film +Nuits d'ivresse printanière+ ne sera pas sûrement pas vu par les spectateurs chinois", relève-t-il.
Les médias officiels, comme Le Quotidien du Peuple ou la télévision CCTV, n'en ont pas parlé.