Le hacker portugais Rui Pinto à l'origine des "Luanda Leaks"
AFP
Lisbonne - Le hacker portugais Rui Pinto, en détention pour avoir révélé le scandale des "Football Leaks", est également la source des "Luanda Leaks" sur l'origine présumée frauduleuse de la fortune de l'Angolaise Isabel dos Santos, ont révélé ses avocats lundi.
"Monsieur Rui Pinto assume la responsabilité de la remise (...), fin 2018, d'un disque comportant l'ensemble des données à l'origine des récentes révélations relatives à la fortune de Madame Isabel dos Santos", la fille de l'ex-président angolais, ont annoncé l'avocat français William Bourdon et son confrère portugais Francisco Teixeira da Mota.
Le Portugais de 31 ans "a souhaité ainsi favoriser la compréhension d'opérations complexes menées avec la complicité de banques et de juristes qui non seulement appauvrissent le peuple et l'Etat d'Angola, mais sont également susceptibles d'avoir porté gravement atteinte à l'intérêt général au Portugal", ancienne puissance coloniale où Mme dos Santos a réalisé des investissements majeurs, ont-ils ajouté dans un communiqué.
Le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a publié le 19 janvier une vaste enquête sur la base de quelque 715.000 documents, baptisés "Luanda Leaks", accusant Isabel dos Santos d'avoir "siphonné l'économie angolaise" et accumulé de manière frauduleuse une fortune estimée à 2,1 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros).
Ces données leur sont parvenues à travers la Plateforme de protection des lanceurs d'alerte en Afrique (PPLAAF), présidée par Me Bourdon.
Trois jours après la publication de cette enquête, la justice angolaise, qui avait déjà gelé les avoirs d'Isabel dos Santos en Angola depuis décembre, a formellement accusé mercredi la milliardaire et plusieurs de ses associés portugais de fraude, détournement de fonds et blanchiment d'argent.
Rui Pinto est actuellement en détention provisoire au Portugal, où il attend d'être jugé pour tentative d'extorsion et divers crimes informatiques liés aux fuites des "Football Leaks" organisées à partir de fin 2015.
Publiées en plusieurs volets par un consortium de médias européens, le European Investigative Collaborations, ces révélations avaient mis à nu des mécanismes d'évasion fiscale, des soupçons de fraude et de corruption mettant en cause joueurs vedettes et dirigeants de clubs.
Ces informations ont permis aux autorités de plusieurs pays, dont la France, d'ouvrir des enquêtes sur des malversations présumées dans le football.
Peu après son arrestation en janvier 2019 à Budapest, où il résidait, Rui Pinto avait affirmé être en possession de six téraoctets de documents inédits.
Le Portugais de 31 ans "a souhaité ainsi favoriser la compréhension d'opérations complexes menées avec la complicité de banques et de juristes qui non seulement appauvrissent le peuple et l'Etat d'Angola, mais sont également susceptibles d'avoir porté gravement atteinte à l'intérêt général au Portugal", ancienne puissance coloniale où Mme dos Santos a réalisé des investissements majeurs, ont-ils ajouté dans un communiqué.
Le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a publié le 19 janvier une vaste enquête sur la base de quelque 715.000 documents, baptisés "Luanda Leaks", accusant Isabel dos Santos d'avoir "siphonné l'économie angolaise" et accumulé de manière frauduleuse une fortune estimée à 2,1 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros).
Ces données leur sont parvenues à travers la Plateforme de protection des lanceurs d'alerte en Afrique (PPLAAF), présidée par Me Bourdon.
Trois jours après la publication de cette enquête, la justice angolaise, qui avait déjà gelé les avoirs d'Isabel dos Santos en Angola depuis décembre, a formellement accusé mercredi la milliardaire et plusieurs de ses associés portugais de fraude, détournement de fonds et blanchiment d'argent.
Rui Pinto est actuellement en détention provisoire au Portugal, où il attend d'être jugé pour tentative d'extorsion et divers crimes informatiques liés aux fuites des "Football Leaks" organisées à partir de fin 2015.
Publiées en plusieurs volets par un consortium de médias européens, le European Investigative Collaborations, ces révélations avaient mis à nu des mécanismes d'évasion fiscale, des soupçons de fraude et de corruption mettant en cause joueurs vedettes et dirigeants de clubs.
Ces informations ont permis aux autorités de plusieurs pays, dont la France, d'ouvrir des enquêtes sur des malversations présumées dans le football.
Peu après son arrestation en janvier 2019 à Budapest, où il résidait, Rui Pinto avait affirmé être en possession de six téraoctets de documents inédits.