Le journaliste Taoufik Ben Brik se plaint d'être sous surveillance à Tunis

AFP

Paris - Le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik se plaint d'être constamment surveillé depuis sa sortie de prison fin avril, une situation dénoncée par l'organisation Reporters sans frontières qui appelle le pouvoir tunisien à le "laisser tranquille".

Taoufik Ben Brik
Taoufik Ben Brik
Depuis Tunis où il réside, M. Ben Brik a affirmé à l'AFP qu'il est suivi en permanence par des policiers en civil lorsqu'il quitte son domicile.

"Je vais chez le coiffeur, ils vont avec moi, je vais à la boulangerie, ils viennent aussi. C'est comme si j'étais en résidence surveillée", a-t-il rapporté.

Le journaliste a purgé en Tunisie une peine de six mois de prison pour violence, à la suite d'une plainte d'une Tunisienne.

Mais Taoufik Ben Brik et ses proches dénoncent une manipulation, visant à le faire taire après des articles très critiques à l'égard du président Zine El Abidine Ben Ali, écrits pour la presse française.

Au fil des années, Taoufik Ben Brik s'est affirmé comme l'un des principaux opposants au régime tunisien, en tous cas le plus médiatique.

"Rien ne justifie aujourd’hui que des agents des forces de l’ordre soient postés en permanence devant son domicile et le suivent lors de ses déplacements. C’est du harcèlement", a dénoncé Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières dans un communiqué.

"Les autorités tunisiennes n’ont cessé de nous expliquer que Taoufik Ben Brik était un détenu de droit commun. Est-ce que tous les anciens détenus de droit commun sont, comme lui, surveillés constamment après leur sortie de prison ? Toute cette affaire, depuis le début, est une vraie mascarade. Il est temps que le pouvoir tunisien laisse Taoufik Ben Brick tranquille", a-t-il ajouté.


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