Le nouveau Défenseur des droits va "renforcer" ceux des enfants
AFP
Paris - Le projet de création d'un Défenseur des droits et des libertés englobant les prérogatives de l'actuelle Défenseure des enfants va "hisser la défense des droits des enfants au niveau constitutionnel" et "renforcer lisibilité et action" dans ce domaine, selon Nadine Morano.
Nadine Morano
Il y aura au sein du poste de Défenseur des droits "toute une équipe qui va s'occuper de la défense des enfants, mais pas seulement avec le pouvoir de faire des observations, comme Dominique Versini jusqu'a maintenant, mais par des injonctions, par exemple en saisissant la justice", a-t-elle expliqué.
Mme Versini, nommée Défenseure des enfants en 2006 pour six ans, conteste le projet de loi du gouvernement qui conduit selon elle a "une dilution" et "un affaiblissement" de la défense spécifique du droit des enfants.
"Quels sont les pouvoirs (actuels) de la Défenseure des enfants ? pour l'instant aucun. Elle fait de très bons rapports", a expliqué Mme Morano, pour qui avec la nouvelle structure, "on va aller beaucoup plus loin comme beaucoup de pays dans l'Union européenne".
Ce projet "n'est pas controversé par la très grande majorité des associations qui s'occupent des droits des enfants", a-t-elle ajouté.
Interrogée sur la récente proposition de la députée UMP Edwige Antier visant à interdire les châtiments corporels, dont la fessée, Mme Morano a dit "comprendre sa préoccupation", mais a jugé "inutile de légiférer" sur ce sujet, rappelant "l'arsenal législatif très complet" existant.
"Le châtiment corporel quel qu'il soit n'est pas la meilleure forme d'éducation", a-t-elle toutefois estimé.