Le film, qui raconte le destin tragique de cette communauté et sort vendredi en Italie, a droit à un éditorial en Une du journal et une analyse en pages intérieures.

"La caractéristique la plus belle de ce film est qu'il montre les moines comme des hommes ordinaires: avec les faiblesses et les peurs de tout un chacun, des êtres humains semblables à nous, fragiles, qui, au cours de journées toujours plus sombres puisent le courage dans la prière", écrit le quotidien.

"La mauvaise religion - c'est-à-dire la distorsion fondamentaliste qui écoeure les croyants musulmans eux-mêmes - et la bonne religion sont mises en confrontation, dans une narration qui sait nous faire voir combien un choix d'amour total peut irradier de lumière", ajoute l'auteur de l'éditorial.

Le critique de l'Osservatore juge pour sa part que la "beauté" du film "réside surtout dans la manière dont on passe subtilement et de façon imperceptible d'une vision naturaliste et presque documentaire - favorisée par une direction des acteurs tout sauf despotique - à une dimension de plus en plus métaphorique".

Il apprécie aussi l'interprétation de Lambert Wilson, jugeant "surprenant" dans le film cet acteur "connu du grand public pour avoir participé dans un tout autre genre à la saga Matrix".

Le film, qui a obtenu le Grand Prix du Jury à Cannes, a été la sensation de la rentrée. En salles depuis le 8 septembre, il a tenu le haut de l'affiche pendant cinq semaines et attiré jusqu'ici plus de 2 millions de spectateurs. La France souhaite le soumettre à l'Oscar du meilleur film étranger.