Le "voyage en Italie", fil rouge du Festival de musique de Besançon

AFP

Besançon - Le "voyage en Italie" qui a marqué nombre de compositeurs européens est le fil rouge du 62e Festival international de musique de Besançon qui s'ouvre vendredi et patronne le prestigieux Concours international de jeunes chefs d'orchestre.

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"Beaucoup de compositeurs ont fait leur +voyage en Italie+ et on peut se demander pourquoi, à l'époque romantique, tant de compositions en rapport avec ce pays ont été écrites", s'interroge David Olivera, directeur du Festival international.

Pour la soirée d'ouverture vendredi, l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo présentera ainsi l'incontournable "Italienne" de l'Allemand Felix Mendelssohn. La formation devait initialement être dirigée par Zdenék Macal, artiste associé au festival, mais en raison de problèmes de santé, le chef tchèque sera remplacé vendredi par Luke Dollman et samedi par Alexander Vedernikov.

Le festival clôturera le 26 septembre sa 62e édition avec "Harold en Italie", oeuvre emblématique du séjour d'Hector Berlioz dans la péninsule, interprétée par l'Orchestre national de Lyon, sous la direction de Jun Märkl.

Le très attendu Concours international de jeunes chefs d'orchestre verra s'affronter 20 prétendants au titre, de 14 nationalités différentes, sélectionnés parmi 250 candidats.

"Cette année, le niveau est globalement plutôt élevé par rapport aux années précédentes, notamment en Chine" dont sont originaires trois candidats, estime le directeur.

Le BBC Symphony Orchestra de Londres, l'une des plus prestigieuses formations européennes, assurera à partir des quarts de finale les épreuves du 51e concours organisé tous les deux ans depuis 1951. La venue d'un orchestre étranger pour le concours est un événement rare.

Lors d'une résidence d'un an à Besançon, Edith Canat de Chizy a composé +Times+, en référence à Besançon, la "ville du temps", qui lui avait été commandée pour la finale du concours. Cette oeuvre pour grand orchestre sera présentée en création mondiale le jour de la finale.

Dès les huitièmes de finale, les épreuves du concours seront diffusées en direct sur le site d'Arte (www.arte.tv) qui retransmettra également la finale dans une soirée spéciale Maestro. France Musique diffusera la demi-finale opéra et la finale.

Parmi les lauréats couronnés dans le passé à Besançon figurent entre autres Alexander Gibson, Seiji Ozawa, Michel Plasson ou Zdenék Macal.

Jusqu'au 26 septembre, le festival programme une soixantaine de concerts avec des oeuvres de référence ou des pièces plus rares interprétées par l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, Elisabeth Chojnacka, Lorin Maazel, Jiri Belholavek ou encore l'Orchestre national de Lyon.

Par volonté d'ouverture, carte blanche sera également donnée au label Zig-Zag Territoires, en collaboration avec l'Ensemble 415 et la compagnie Nine Spirit. A cette occasion, 17 musiciens se retrouveront pour confronter leurs univers respectifs: baroque, contemporain et jazz.

"L'idée est de monter des projets spécifiques avec des artistes en leur demandant de s'investir et de sortir des sentiers battus", indique David Olivera.

Sous le Magic Mirror, un chapiteau de bois érigé pour l'occasion à Besançon, swing manouche, folk, blues, jazz, chanson française et musique arabo-andalouse côtoieront des rencontres de musique classique.

Le Festival international de musique de Besançon bénéficie pour l'édition 2009 d'un budget de 1,4 million d'euros. Les organisateurs espèrent une fréquentation de 20.000 spectateurs.


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