"Ceux qui veulent, y compris dans la majorité, sortir la CSG et la CRDS du bouclier fiscal, veulent en réalité depuis le début remettre en cause le bouclier fiscal qui est pourtant un engagement pris devant tous les Français. Personne ne doit payer plus de 50% d'impôts", a déclaré M. Lefebvre dans un communiqué.

"Les mêmes veulent remettre en cause telle ou telle niche fiscale (...). Ca commence toujours comme cela : on prend soi-disant aux plus riches avant de s'apercevoir qu'on s'attaque en réalité aux Français moyens", a-t-il ajouté.

Selon lui, ceux qui s'en prennent au bouclier fiscal "veulent en fait augmenter les impôts pour faire face aux déficits exceptionnels dus à la crise". Or, ajoute-t-il, "cette vieille recette a échoué à chaque fois qu'elle a été tentée par la droite et par la gauche".

"La fébrilité n'est ni une marque de courage ni une marque de lucidité ! Elle est toujours mauvaise conseillère !", conclut-il.

Le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Warsmann (UMP), a proposé mercredi dans un rapport de retirer la CRDS du bouclier fiscal. En commission des Finances jeudi, les députés UMP ont écarté de justesse un amendement NC qui demandait de sortir la CSG et la CRDS du calcul du bouclier fiscal. Quelques députés du parti majoritaire, tel René Couanau, ont voté pour la mesure, selon des sources parlementaires.

Le bouclier fiscal est l'une des mesures du paquet fiscal de l'été 2007 voté après l'élection de Nicolas Sarkozy