Les Etats-Unis et l'ONU lèvent la plupart de leurs sanctions contre la Libye
AFP
Washington - Les Etats-Unis et le Conseil de sécurité des Nations unies ont levé vendredi une grande partie des sanctions imposées à la Libye à l'époque du régime du dirigeant Mouammar Kadhafi, une mesure destinée à aider le pays à se reconstruire selon la Maison Blanche.
Jay Carney
Le Trésor a ensuite précisé que les montants débloqués étaient de "plus de 30 milliards de dollars".
Cette mesure "libère tous les fonds gouvernementaux et de la banque centrale (libyenne) se trouvant sous juridiction américaine, avec quelques exceptions limitées", selon la Maison Blanche. En effet, "les avoirs de la famille Kadhafi et d'anciens membres du régime Kadhafi aux Etats-Unis restent gelés".
Quelques minutes plus tô t, des diplomates avaient indiqué que le Conseil de sécurité avait levé les sanctions pesant sur la banque centrale libyenne et une banque d'investissements étrangers du pays, afin d'éviter toute crise de liquidités.
Un gel des avoirs de la banque centrale de Libye et de la banque libyenne pour l'extérieur avait été mis en place en février dans le cadre des sanctions imposées au régime de Mouammar Kadhafi. Renversé en août par une rébellion armée, l'ancien dictateur a trouvé la mort lors de sa capture en octobre dans sa région natale de Syrte.
Selon M. Carney, le dégel des avoirs du gouvernement libyen aux Etats-Unis, "avec les mesures prises par le Conseil de sécurité, permettront au gouvernement libyen d'avoir accès à la plupart de ses biens dans le monde, et aideront le nouveau gouvernement à superviser la transition et la reconstruction du pays de façon responsable".
Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a salué vendredi soir l'annonce de l'ONU sur la Libye, estimant dans un communiqué qu'il s'agissait d'un "nouveau moment important dans la transition libyenne".
M. Hague s'est aussi dit déterminé à faire en sorte que l'Union européenne emboîte le pas à l'organisation internationale et donne son feu vert au déblocage de quelque 10,1 milliards de dollars d'avoirs libyens actuellement gelés en Grande-Bretagne.