Les Républicains veulent un débat à l'Assemblée sur la Syrie
Reuters
Paris - Le chef de file des députés Les Républicains (LR), Christian Jacob, a souhaité vendredi la tenue d’un débat sans vote à l’Assemblée nationale sur une possible riposte militaire de la France aux côtés des Etats-Unis à l’attaque chimique présumée de Douma, imputée au régime de Bachar al Assad.
Emmanuel Macron a déclaré jeudi que la France avait la preuve que le régime syrien avait eu recours à l’arme chimique le 7 avril dernier dans la Ghouta orientale et qu’une décision serait prise sur une éventuelle action militaire une fois que toutes les informations auraient été vérifiées.
“On est sur un sujet extrêmement grave, il y a un vrai risque d’embrasement mondial”, a réagi Christian Jacob sur Europe 1 vendredi. “Ce que je souhaite, c’est que si une décision doit être prise, elle doit être prise avec beaucoup de sang-froid et je pense que ça justifierait qu’il y ait un débat sans vote à l’Assemblée nationale”.
“L’exécutif a accès à des informations que nous n’avons pas en tant que parlementaires, donc je pense qu’on peut éclairer la représentation nationale sur ce sujet avant de prendre une décision”, a-t-il ajouté, estimant que si on “entendait bien” la sanction pour l’utilisation des armes chimiques, il fallait également regarder les autres options.
Selon l’article 35 de la Constitution, le gouvernement est tenu d’informer le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger “au plus tard trois jours après le début de l’intervention” en précisant les objectifs poursuivis. Cette information “peut donner lieu” à un débat qui n’est suivi d’aucun vote.
Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement.
AVEC OU SANS L’AVAL DE L’ONU
Comme en 2013, la classe politique française apparaît divisée face à une possible riposte militaire de la France aux côtés des Etats-Unis à l’utilisation par le régime de Bachar al Assad d’armes chimiques - Damas a toujours démenti y avoir eu recours.
A gauche, Benoît Hamon (Génération.s) tout comme l’ancien président socialiste François Hollande se sont dits favorables cette semaine à une riposte militaire - même sans l’aval d’une Onu bloquée par les vetos russe - afin de mettre un terme “au massacre” du peuple syrien.
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a lui estimé que la France n’avait “aucune raison de participer à des actions de représailles qui, en définitive, n’ont aucun sens dans le contexte actuel”. L’ancien candidat à la présidentielle avait exclu, dans son programme, toute intervention militaire sans mandat de l’Onu.
A l’extrême droite, la présidente du Front national Marine Le Pen a pour sa part adressé un message vidéo à Emmanuel Macron dans lequel elle appelle le chef de l’Etat à ne pas “recommencer” en Syrie les interventions occidentales en Irak et en Libye.
“On est sur un sujet extrêmement grave, il y a un vrai risque d’embrasement mondial”, a réagi Christian Jacob sur Europe 1 vendredi. “Ce que je souhaite, c’est que si une décision doit être prise, elle doit être prise avec beaucoup de sang-froid et je pense que ça justifierait qu’il y ait un débat sans vote à l’Assemblée nationale”.
“L’exécutif a accès à des informations que nous n’avons pas en tant que parlementaires, donc je pense qu’on peut éclairer la représentation nationale sur ce sujet avant de prendre une décision”, a-t-il ajouté, estimant que si on “entendait bien” la sanction pour l’utilisation des armes chimiques, il fallait également regarder les autres options.
Selon l’article 35 de la Constitution, le gouvernement est tenu d’informer le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger “au plus tard trois jours après le début de l’intervention” en précisant les objectifs poursuivis. Cette information “peut donner lieu” à un débat qui n’est suivi d’aucun vote.
Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement.
AVEC OU SANS L’AVAL DE L’ONU
Comme en 2013, la classe politique française apparaît divisée face à une possible riposte militaire de la France aux côtés des Etats-Unis à l’utilisation par le régime de Bachar al Assad d’armes chimiques - Damas a toujours démenti y avoir eu recours.
A gauche, Benoît Hamon (Génération.s) tout comme l’ancien président socialiste François Hollande se sont dits favorables cette semaine à une riposte militaire - même sans l’aval d’une Onu bloquée par les vetos russe - afin de mettre un terme “au massacre” du peuple syrien.
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a lui estimé que la France n’avait “aucune raison de participer à des actions de représailles qui, en définitive, n’ont aucun sens dans le contexte actuel”. L’ancien candidat à la présidentielle avait exclu, dans son programme, toute intervention militaire sans mandat de l’Onu.
A l’extrême droite, la présidente du Front national Marine Le Pen a pour sa part adressé un message vidéo à Emmanuel Macron dans lequel elle appelle le chef de l’Etat à ne pas “recommencer” en Syrie les interventions occidentales en Irak et en Libye.