Les affaires judiciaires de Jacques Chirac
AFP
Paris - L'ancien président Jacques Chirac, renvoyé vendredi en correctionnelle dans l'affaire des chargés de mission de la ville de Paris - une première pour un chef d'Etat de la Ve République -, a vu son nom apparaître dans d'autres dossiers judiciaires, dont nombre ont été refermés.
Jacques Chirac
- Emplois présumés de complaisance à la ville de Paris: Jacques Chirac avait été mis en examen le 21 novembre 2007 pour "détournement de fonds publics" dans l'affaire d'emplois de complaisance présumés payés par le cabinet du maire de Paris, fauteuil occupé par M. Chirac de 1977 à 1995.
Protégé pendant 12 ans par sa fonction à la tête de l'Etat (1995-2007), il est redevenu en 2007 un justiciable ordinaire. L'instruction a concerné la période de 1983 à 1998, soit du début du deuxième mandat de M. Chirac à la mairie aux trois premières années de son successeur Jean Tiberi.
Jacques Chirac a été renvoyé vendredi en correctionnelle pour "21 supposés emplois fictifs" du chef de "détournements de fonds publics" pour les faits présumés commis entre mars 1994 et son élection à la présidence en mai 1995, et d'"abus de confiance" pour les faits antérieurs. Le parquet a encore la possibilité de faire appel.
Le dossier toujours en cours
- Emplois fictifs du RPR: En 1995, la justice est saisie d'une affaire de versements de salaires à des permanents du RPR par la Ville de Paris sous les mandats municipaux de Jacques Chirac (1977-1995).
Le cas de M. Chirac avait été disjoint dans l'attente de la fin de son mandat présidentiel. Plusieurs condamnations ont été prononcées en 2004, notamment à l'encontre de l'ancien Premier ministre Alain Juppé.
M. Chirac a été entendu comme témoin assisté - un statut intermédiaire entre ceux de témoin et de mis en examen - en juin 2007 à Nanterre par le juge Alain Philibeaux qui essaie de joindre ce dossier à celui des chargés de mission.
Mais le 31 mars dernier, la Cour de cassation a rejeté la demande de dessaisissement du juge Philibeaux.
Les dossiers refermés
Le nom de Jacques Chirac est par ailleurs apparu dans les années 90 dans les enquêtes sur les marchés publics des lycées d'Ile-de-France (financement occulte de partis politiques), sur les HLM de la Ville de Paris (irrégularités dans la passation de marchés), sur l'ancienne imprimerie de la ville de Paris Sempap, sur les faux électeurs des 3e et 5e arrondissements et enfin dans l'affaire dite des "Frais de bouche" du couple Chirac payés par la mairie de Paris, mais aucune n'a débouché sur des poursuites contre Jacques Chirac.