Les changements du permis de conduire
Le Point.fr/Jamila Aridj
Le papier rose s'apprête à faire peau neuve. Après plus d'un an de travail et maints reports, François Fillon doit dévoiler mardi la réforme destinée à rendre le permis de conduire moins cher, plus sûr et plus rapide.
L'aide au financement du permis
Le coût de l'examen qui s'élève aujourd'hui à environ 1.500 euros pourrait être réduit, soit en créant un livret épargne spécifique, soit en ajoutant la garantie de l'État aux prêts sans intérêts déjà consentis dans le cadre du permis à un euro.
Fini l'examen collectif, le code de conduite se passera désormais sur ordinateur, avec des questionnaires individualisés.
La conduite accompagnée sera généralisée
Cette méthode, qui autorise à apprendre à conduire en compagnie d'un adulte à partir de l'âge de 16 ans, permet d'atteindre des taux de réussite à l'examen de l'ordre de 70 %, au lieu de 50 % pour les élèves qui passent par la formation classique. La réforme prévoit la possibilité d'offrir aux plus de 18 ans le droit de bénéficier de ce dispositif, et ceci pendant trois mois seulement, contre un an pour les candidats mineurs. Une mesure qui vise à abaisser le coût du permis en réduisant le taux d'échec.
Pour réduire les délais d'attente entre deux passages de la conduite, près de 200 inspecteurs seraient recrutés. Dans cette optique, les documents d'inscription pourraient être "dématérialisés", sur le modèle du permis bateau. L'envoi par courriel des documents à la préfecture autorisant le début de la formation devrait supplanter le traditionnel envoi par la poste.
La mise en place d'un rendez-vous obligatoire post-permis
Il ne s'agit pas d'un examen, mais d'un rendez-vous, six mois ou un an après l'obtention du diplôme, et destiné à vérifier que le candidat demeure sensibilisé aux règles de sécurité.
La création d'un "guichet unique" pour simplifier l'administration du permis, aujourd'hui tiraillé entre le ministère de l'Intérieur et celui de l'Équipement et des Transports.