Les journalistes du JDD protestent contre "le ton menaçant" de Pierre Charon

AFP

Paris - La société des journalistes du Journal du Dimanche a protesté lundi contre "le ton menaçant et inquisiteur" des propos de Pierre Charon, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, qui avait affirmé vendredi que "la peur doit changer de camp", suite aux rumeurs concernant le couple présidentiel.

Pierre Charon
Pierre Charon
Dans un communiqué, la société des journalistes du JDD exprime "son indignation et sa colère" suite aux propos tenus par Pierre Charon dans un article mis en ligne vendredi sur le site leNouvelObs.com.

Evoquant la parution début mars sur un blog hébergé par le jdd.fr de rumeurs concernant le couple présidentiel, M. Charon déclare dans cette interview : "Nous faisons de cette ignominie un casus belli. Nous voulons aller jusqu?au bout pour que cela ne se reproduise plus jamais. Comme on dit, la peur doit changer de camp".

La SDJ juge "inacceptable le ton menaçant et inquisiteur de ces propos sans précédent".

Elle rappelle que deux salariés mis en cause "ont quitté leurs fonctions", que le directeur de la rédaction du journal, Olivier Jay, a écrit une lettre d?excuses au couple présidentiel "alors que ces rumeurs n?ont pas été publiées dans le Journal du Dimanche". Enfin HFA, société éditrice du JDD, a déposé plainte contre X pour "introduction frauduleuse de données dans un système informatique".

"Que faut-il de plus ?", demande la SDJ, qui se dit "stupéfaite et inquiète par les proportions que prend cette +affaire+". Le Journal du Dimanche, "pas plus que n?importe quel autre média, n?a à se plier aux désirs d?un pouvoir ni à céder aux pressions ou aux menaces, d?où qu?elles viennent", dit la SDJ.

Dimanche, interrogé par le site Rue89, Pierre Charon avait justifié les termes employés dans l'interview publiée sur leNouvelObs.com en ces termes : "C'est pour signifier que maintenant ça suffit les conneries de la part de tous ceux qui colportent ça. Ca dépasse l'entendement !". Il avait aussi indiqué qu'il exprimait "une colère face à un tsunami d'ignominies".

Le conseiller présidentiel s'était demandé en outre à propos des rumeurs s'il n'y aurait pas "une espèce de complot organisé, avec des mouvements financiers".


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