Les leaders bosniaques réunis par l'UE et Washington pour débloquer les réformes
AFP
Sarajevo - Les leaders de Bosnie se sont réunis mardi à Sarajevo sous la houlette de représentants de Bruxelles et Washington pour sortir le pays d'une crise politique qui freine le rapprochement avec l'Union européenne,
Dragan Covic
Cette nouvelle réunion semble ne pas laisser de place à un compromis.
Lundi, le leader serbe Milorad Dodik a indiqué avoir été informé du "paquet de réformes" constitutionnelles proposé par Bruxelles et Washington et affirmé qu'il le rejetait car il visait uniquement la protection des intérêts des Musulmans bosniaques.
De son côté, le leader croate Dragan Covic a affirmé que la proposition n'était pas favorable pour sa communauté alors que les dirigeants musulmans ont estimé que les réformes proposées étaient insuffisantes.
L'accord de paix de Dayton (Etats-Unis) qui a mis fin en 1995 à trois ans et demi de guerre intercommunautaire, a consacré la division du pays en deux entités, serbe et croato-musulmane, unies par de faibles institutions centrales, sous la supervision d'un Haut représentant de la communauté internationale.
Les Serbes - qui entravent souvent le fonctionnement des institutions centrales en jouant sur une prérogative constitutionnelle stipulant que toute décision doit être adoptée avec l'aval des représentants de trois communautés - ont menacé d'organiser un referendum.
L'organisation du pays est ainsi sujet de discorde entre les Serbes, qui veulent préserver leur autonomie, et les Musulmans, partisans d'un gouvernement central fort.
La communauté internationale réclame le renforcement des institutions centrales.