Les manuscrits de Sade et Breton classés trésors nationaux
Reuters
Paris - Un manuscrit du Marquis de Sade et un ensemble d’écrits d’André Breton, qui devaient être vendus aux enchères mercredi par la maison Aguttes à Paris, ont été classés mardi trésors nationaux par le ministère français de la Culture.
”Après accord de l’administrateur, j’ai donc proposé que les deux lots soient retirés de la vente”, a déclaré à Reuters Claude Aguttes, président de la société de ventes aux enchères. Le processus de vente de gré à gré entre l’Etat et la maison Aguttes, qui peut prendre plusieurs années sera selon lui lancé en 2018.
La ministre de la Culture Françoise Nyssen a annoncé mardi dans un communiqué interdire la sortie définitive du territoire français de ces deux lots de manuscrits, ce qui vaut classement en tant que trésor national.
“Les 120 journées de Sodome ou l’école du libertinage” du Marquis de Sade, et un ensemble d’écrits d’André Breton comportant le “Manifeste du Surréalisme”, les manuscrits préparatoires et définitifs de “Poisson soluble”, et celui du “Second Manifeste du Surréalisme” sont donc retirés de la vente.
Le manuscrit du Marquis de Sade se présente sous la forme d’un rouleau de 12 mètres, a précisé Claude Aguttes.
“Sade le cachait toutes les nuits derrière une pierre de la prison de la Bastille”, a-t-il dit.
Le Marquis l’a rédigé pendant son séjour en prison, puis a dû l’abandonner lorsqu’il a été transféré à Charenton en 1789. Ce manuscrit, un roman pornographique racontant l’histoire de quatre nobles souhaitant expérimenter toutes les perversions sexuelles, est estimé entre 4 et 6 millions d’euros.
La vente aux enchères aura lieu mercredi sans les deux lots concernés, dans la salle Drouot à Paris. Elle proposera aux acheteurs potentiels une des plus importantes collections au monde de manuscrits, notes, correspondances et partitions.
Cette collection a été assemblée par le fonds Aristophil. Fondée en 1990, cette société a incité ses clients à placer leur argent non pas dans des actions ou des obligations, mais dans des lettres et manuscrits anciens qu‘ils achetaient en indivision.
Aristophil a fait faillite en 2015, puis sa collection de quelque 130.000 pièces a été placée en liquidation judiciaire. Le processus devrait prendre six ans pour écouler les œuvres et s’étaler sur plus de 200 ventes aux enchères.
Les enquêteurs soupçonnent le groupe d‘entretenir une “bulle spéculative” grâce à l‘argent des nouveaux investisseurs.
Le président fondateur d’Aristophil, Gérard Lhéritier, a été mis en examen en mars 2015 pour escroquerie en bande organisée et pratique commerciale trompeuse. Il nie toutes les charges retenues contre lui.
La ministre de la Culture Françoise Nyssen a annoncé mardi dans un communiqué interdire la sortie définitive du territoire français de ces deux lots de manuscrits, ce qui vaut classement en tant que trésor national.
“Les 120 journées de Sodome ou l’école du libertinage” du Marquis de Sade, et un ensemble d’écrits d’André Breton comportant le “Manifeste du Surréalisme”, les manuscrits préparatoires et définitifs de “Poisson soluble”, et celui du “Second Manifeste du Surréalisme” sont donc retirés de la vente.
Le manuscrit du Marquis de Sade se présente sous la forme d’un rouleau de 12 mètres, a précisé Claude Aguttes.
“Sade le cachait toutes les nuits derrière une pierre de la prison de la Bastille”, a-t-il dit.
Le Marquis l’a rédigé pendant son séjour en prison, puis a dû l’abandonner lorsqu’il a été transféré à Charenton en 1789. Ce manuscrit, un roman pornographique racontant l’histoire de quatre nobles souhaitant expérimenter toutes les perversions sexuelles, est estimé entre 4 et 6 millions d’euros.
La vente aux enchères aura lieu mercredi sans les deux lots concernés, dans la salle Drouot à Paris. Elle proposera aux acheteurs potentiels une des plus importantes collections au monde de manuscrits, notes, correspondances et partitions.
Cette collection a été assemblée par le fonds Aristophil. Fondée en 1990, cette société a incité ses clients à placer leur argent non pas dans des actions ou des obligations, mais dans des lettres et manuscrits anciens qu‘ils achetaient en indivision.
Aristophil a fait faillite en 2015, puis sa collection de quelque 130.000 pièces a été placée en liquidation judiciaire. Le processus devrait prendre six ans pour écouler les œuvres et s’étaler sur plus de 200 ventes aux enchères.
Les enquêteurs soupçonnent le groupe d‘entretenir une “bulle spéculative” grâce à l‘argent des nouveaux investisseurs.
Le président fondateur d’Aristophil, Gérard Lhéritier, a été mis en examen en mars 2015 pour escroquerie en bande organisée et pratique commerciale trompeuse. Il nie toutes les charges retenues contre lui.