Les tops et flops de L1: du bel automne niçois au mercato parisien

AFP

C'est la trêve hivernale en Ligue 1 et l'heure des bilans de mi-saison: si cette première partie du championnat a été très disputée grâce à la belle surprise niçoise et aux festivals de buts inscrits par Monaco, c'est finalement Paris et ses nouvelles recrues qui ont déçu.

- LES TOPS -

. Sensation niçoise

"Légende d'automne", titrait Nice Matin lundi. A la mi-saison, les Azuréens ne comptent qu'une seule défaite, à Caen lors de la 12e journée. Avec leur star italienne Mario Balotelli (8 buts en L1), les sensations Alassane Plea (10 buts en championnat, 23 ans), Wylan Cyrien (21 ans) ou Jean-Michaël Séri (25 ans), les Aiglons ont été sacrés champions d'automne dès dimanche, devant Monaco et le PSG. Bien sûr, "il reste beaucoup de chemin à faire" pour rêver du titre, comme l'a relevé le gardien Yoan Cardinale. Mais les Niçois et leur entraîneur Lucien Favre ont frappé un grand coup en bousculant la hiérarchie, à l'image de leur flamboyante victoire contre Monaco (4-0).

. Les festivals de Monaco

7-0 à Metz, 6-0 contre Nancy, 4 buts inscrits face à Marseille ou Bordeaux... L'attaque de Monaco, la meilleure d'Europe (56 buts inscrits en L1, soit 2,9 en moyenne), est sur une autre planète depuis le début de la saison. On attendait plus Radamel Falcao à un tel niveau après tant de mois de galères et de blessures. Le Colombien de 30 ans a déjà marqué onze buts en championnat. "On n'a pas envie de s'arrêter là (...), tout le monde prend du plaisir dans ce groupe", a d'ailleurs savouré son coéquipier Valère Germain. A suivre.

. Serial Cavani

"Edinson... Ca-va-ni": le speaker du Parc des Princes confiait récemment à l'AFP combien il adore scander le nom de l'attaquant uruguayen. Et il en a eu l'occasion depuis le début de saison, grâce à la palanquée de buts (18) inscrit par le N.9 parisien. Il a souvent été le sauveur des siens comme lors de son doublé pour arracher le nul contre Nice. Et il a dépassé fin novembre la barre des cent buts sous le maillot parisien.

- LES FLOPS -

. Le mercato parisien

Hormis le Belge Thomas Meunier et ses buts venus de nulle part, les recrues du PSG ont déçu. L'entraîneur d'abord: Unai Emery, arrivé du FC Séville pour apporter son jeu spectaculaire et sa science tactique, n'a pas convaincu jusqu'ici. Son PSG compte déjà quatre défaites à la trêve, du jamais vu sous l'ère qatarie et il n'a pas réussi à mettre en confiance les nouveaux. Hatem Ben Arfa concentrait toutes les attentions après sa saison pleine de promesses à Nice mais il n'a été titularisé qu'à quatre reprises en L1 et n'a toujours pas marqué en championnat. Venu du Real Madrid, l'Espagnol Jesé a lui été fantomatique. Tout comme le Polonais Grzegorz Krychowiak.

. Ces entraîneurs à l'ancienne

Dans les années 2010, les clubs de L1 s'arrachaient ces meneurs d'hommes, capables de galvaniser tout un vestiaire. René Girard et Frédéric Antonetti n'ont pas eu la même fortune cette saison. Girard, champion avec Montpellier en 2012, n'a jamais été adopté par le public nantais. Avec en point d'orgue une correction historique infligée par Lyon à la Beaujoire fin novembre (6-0). Le lendemain, Girard était limogé et son successeur Sergio Conceiçao semble avoir redonné le moral aux Canaris. A Lille, Frédéric Antonetti avait réussi à redresser le club la saison dernière. Pas cette année, où il a laissé les Nordistes 19e au classement le 22 novembre, avant d'être remplacé par l'intérimaire Patrick Collot, auteur d'une belle remontée (12e).

. Les pelouses et l'ambiance

Rendre plus attractif le foot avec des meilleures pelouses et davantage de public était l'un des objectifs affichés par le nouveau directeur général de la Ligue Didier Quillot. Pour l'instant, le compte n'y est pas. Le problème des pelouses dégradées a rythmé le début du championnat. Mercredi encore, celle de Geoffroy-Guichard était "indigne d'une équipe européenne", une "honte" pour l'entraîneur des Verts, Christophe Galtier. L'affluence aussi reste dans la fourchette basse: 20.378 spectateurs en moyenne après 19 journées (soit 3,8 millions de spectateurs cumulés, contre 4,1 millions à la 19e journée en 2014-15). Avec toujours en queue de peloton Monaco et ses 8.712 spectateurs de moyenne.


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