Libye: des habitants fuient Ras Lanouf par crainte d'une attaque des pro-Kadhafi
AFP
Ras Lanouf (Libye) - Des habitants de Ras Lanouf, dans l'est libyen, où se sont repliés des insurgés chassés de la localité voisine de Ben Jawad, ont quitté lundi cette ville stratégique tenue par l'opposition par crainte d'attaques des pro-Kadhafi, selon un journaliste de l'AFP.
"Nous avons entendu dire qu'ils arrêtaient et enlevaient des gens et nous devons partir maintenant", a expliqué un père de famille, ses deux enfants installés à l'arrière de la voiture.
Au principal barrage de contrô le de la ville, tenue par les insurgés depuis vendredi, seuls une quinzaine de combattants équipés de deux armes de défense antiaériennes étaient postés, selon un journaliste.
Le seul hô tel de la ville, occupé principalement par des journalistes, a été évacué de (03H00 GMT à 06H00 GMT) le personnel venant frapper aux portes et criant "urgence, urgence, vous devez partir".
Certains habitants tentaient de partir vers l'ouest au delà de Ben Jawad, une localité reprise samedi par les forces loyales à Mouammar Kadhafi, en dépit des mises en garde des rebelles.
Ben Jawad, un petit village où les insurgés étaient arrivés samedi après-midi et d'où ils espéraient rallier Syrte, à une centaine de kilomètres à l'ouest, a été reprise dimanche par les forces loyales à Mouammar Kadhafi.
Sept personnes ont été tuées et plus de 50 blessées dans les combats, selon un nouveau bilan communiqué lundi de source médicale. Les insurgés ont affirmé avoir été pris par surprise.
Les insurgés n'étaient plus déployés lundi matin à l'ouest de Ras Lanouf, sur la route menant à Ben Jawad, selon un journaliste de l'AFP.
Un avion militaire survolait en cercle la région avant de repartir vers l'ouest où les forces pro-Kadhafi contrô lent des villes et villages.
L'insurrection, partie de Benghazi, a réussi à avancer jusqu'à la ville pétrolière de Ras Lanouf, à 300 km au sud-ouest de Benghazi, vendredi.
La télévision d'Etat a affirmé dimanche avoir repris la ville, ce que les insurgés et des journalistes sur place ont contesté.