La Norvège avait envoyé lundi six F-16 en Crète (Grèce) pour contribuer aux opérations de protection de la population civile libyenne, conformément à la résolution 1973 du Conseil de sécurité, mais avait précisé que ces appareils ne pourraient agir qu'après clarification de la question du commandement.

"Dans les heures qui viennent, nous allons placer nos avions sous commandement américain", a déclaré le chef du gouvernement norvégien, Jens Stoltenberg, lors d'une séance de questions au Parlement.

Cette décision va permettre aux appareils norvégiens de prendre une part active dans la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye aux cô tés des autres pays de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

Selon la ministre norvégienne de la Défense, Grete Faremo, les avions du pays scandinave devraient commencer leurs missions dans quelques jours.

Faute d'un commandement unifié, les opérations de la coalition sont nationales, mais les Etats-Unis occupent de facto le leadership.

Washington a toutefois annoncé vouloir passer rapidement le relais à une autre structure de commandement, laquelle reste à déterminer. Une majorité de pays membres de l'Otan voudraient voir ce rô le assumé par l'Alliance.

Mais la France, l'Allemagne et la Turquie y sont opposées pour des raisons différentes: la première parce qu'elle redoute qu'une opération estampillée Otan heurte les opinions arabes, les deux autres parce qu'elles sont hostiles à l'intervention militaire en Libye.

Sans se prononcer sur les contours précis de la future structure, M. Stoltenberg a souligné la nécessité de trouver une solution qui permette de combiner "un commandement resserré et efficace" et "une alliance large à laquelle participent aussi des pays arabes".