Libye: libération de quatre journalistes italiens enlevés mercredi
AFP
Rome - Quatre journalistes italiens enlevés mercredi en Libye ont été libérés jeudi matin de la maison de Tripoli où ils étaient séquestrés, dans des circonstances qui restent à éclaircir, a indiqué le ministère italien des Affaires étrangères.

Les quatre journalistes "sont maintenant dans un hô tel où se trouvent d'autres journalistes italiens. Ils vont bien, l'un d'entre eux à un petit problème à une main, rien de sérieux", a-t-il ajouté.
"Nous allons bien", a déclaré Elisabetta Rosaspina par téléphone au directeur de son journal. Un envoyé à Tripoli de la chaîne d'informations continue SkyTG24 a toutefois indiqué qu'un des journalistes portait des traces de coups sur le visage.
Selon le site internet du Corriere, ils ont recouvré la liberté à la faveur de "l'irruption de deux jeunes dans la maison qui les ont libérés", même si "le déroulement des événements n'est pas encore très clair".
"Nous avons été libérés par des loyalistes, il y avait deux groupes différents (...) Ce n'étaient pas des soldats mais pas non plus des civils, c'étaient des miliciens", a affirmé de son cô té Giuseppe Sarcina, du Corriere della Sera.
Selon le site du Corriere, "leur gardien semblait avoir quitté la maison déjà la nuit dernière", mais les journalistes seraient restés enfermés dans leur geô le, non loin de l'hô tel de Rixos, pour éviter les rues dangereuses de Tripoli.
"Je suis vivant, je vais bien et je suis libre", a témoigné Domenico Quirico, de La Stampa, qui a contacté sa rédaction. "Jusqu'à il y a une heure, je pensais être mort. Nous avons été libérés par deux jeunes, ils ont été fantastiques", a-t-il raconté.
"Notre première pensée va à notre chauffeur tué de sang froid par les ravisseurs", a-t-il ajouté.
Les quatre journalistes voyageaient en voiture de Zawiyah, à 40 km de la capitale libyenne, vers Tripoli quand un groupe de combattants loyaux à Mouammar Kadhafi avait arrêté leur véhicule et tué leur chauffeur tout près de la capitale libyenne. Ils avaient été transférés dans une maison à Tripoli.
Le ministère avait mis en alerte sa cellule de crise et précisé que l'enlèvement avait eu lieu dans la matinée de mercredi. Certains otages avaient été autorisés à parler à leurs familles.
Selon le consul italien à Benghazi, Guido De Sanctis, les quatre journalistes étaient retenus dans une maison d'où ils pouvaient voir un centre commercial propriété de la famille Kadhafi, dans une zone proche de l'hô tel Rixos.