Si un mince espoir subsistait après le 1-1 du match aller, les Catalans se sont vite employés à tuer dans l'oeuf les vélleités de révolte de Gones surmotivés, mais vite surclassés. Après un quart d'heure de passe à dix, le Barça attendait patiemment que les Rhodaniens sortent une demi-tête de l'eau pour placer un contre fatal, conclu par Henry (1-0, 25e minute). A peine le temps de dire que cela ne changeait rien à l'affaire lyonnaise, puisqu'il fallait de toute façon marquer, que le meilleur buteur français doublait la mise, après un décalage d'Eto'o (2-0, 27e).
Lyon attend toujours son exploit européen
Une première classe d'écart se faisait jour dans la nuit espagnole, puis une deuxième lorsque Messi, après un slalom maradonesque (3-0, 40e), puis Eto'o (4-0, 42e) plongeaient les hommes de Claude Puel dans un océan de détresse. Et comme le score était un peu sévère, Makoun le réduisait ensuite d'une tête en lucarne sur un corner pour boucler 45 minutes d'agonie sur un 4-1 aux allures de fessée. Puis Juninho, bien servi par Delgado, commençait la seconde période de la même manière, avec un but qui remettait un peu de piment dans ce match à sens unique (4-2, 48e).
Mais à l'image d'un Benzema isolé et un peu dépassé, l'OL n'avait vraiment pas les armes pour déboulonner l'icône catalane. L'avant centre tricolore manquait à la 81e l'occasion de briller, une lumière que le rentrant barcelonais Seydou Keita se faisait un plaisir de saisir dans les arrêts de jeu, histoire de mettre les choses au clair une bonne fois pour toute (5-2). Le FC Barcelone se défait sans trop trembler d'un OL volontaire mais trop limité face aux meilleurs d'Europe, et qui attend toujours l'exploit qui lui donnera la stature internationale dont il rêve.
Barcelone rejoint en quart de finale de la Ligue des champions Manchester United, Arsenal, le FC Porto, et les qualifiés de la soirée de mardi (Chelsea, Liverpool, le Bayern Munich et Villareal).