Lionel Messi n'échappe pas au procès pour fraude fiscale
AFP
Les ennuis s'accumulent pour Lionel Messi: privé de terrain depuis deux semaines en raison d'une blessure, l'attaquant star du Barça a appris jeudi qu'il ne couperait pas à un procès pour fraude fiscale.
La star argentine du foot et son père Jorge vont, en effet, être jugés en Espagne pour répondre de présumés délits de fraude fiscale, a annoncé la justice.
"L'ouverture du procès est accordée, pour les trois délits à l'encontre du Trésor, dont sont accusés Jorge Horacio Messi Perez et Lionel Andrés Messi Cuccittini", a écrit le juge chargé du dossier dans son ordonnance de renvoi, datée de mercredi. Cette "décision est ferme et sans appel", a rappelé le magistrat.
Le juge n'a pas suivi le procureur du tribunal de Barcelone qui recommandait de ne juger que le père, en estimant que le joueur n'avait pas eu connaissance de la fraude.
Messi et son père sont soupçonnés depuis 2013 de n'avoir pas réglé 4,16 millions d'euros d'impôts, pour les droits perçus pour l'utilisation de l'image du footballeur entre 2007 et 2009. Une fraude fiscale qui aurait été réalisée par le biais de sociétés fictives, au Bélize et en Uruguay.
Le parquet n'avait requis le renvoi que du père de Messi, soulignant que l'attaquant lui avait toujours laissé gérer ses affaires et lui faisait "aveuglément" confiance.
Mais le juge d'instruction n'a pas retenu ces arguments, estimant que des "indices de la commission d'un délit" existaient bien pour les deux.
- Messi risque 22,5 mois de prison -
L'avocat de l'Etat, représentant le Trésor public, a demandé que père et fils soient condamnés pour trois délits de fraude fiscale. Chaque délit est passible de 7 mois et demi de prison et, par conséquent, les deux hommes risquent 22,5 mois de prison.
Jeudi soir, l'agence représentant le joueur a, dans un communiqué, souligné les divergences entre parquet et avocat de l'Etat, estimant que la vision du premier, qui dédouanait Leo Messi, était "correcte".
Le juge d'instruction n'a pas pris de mesures de contrôle judiciaire particulières contre Messi, ni demandé une caution, rappelant au passage qu'il avait déjà volontairement remboursé les sommes dues au fisc, sans attendre une éventuelle condamnation.
Ni Messi ni son père ne devraient en principe se retrouver derrière les barreaux s'ils étaient condamnés, les peines de prison inférieures à deux ans étant rarement mises à exécution en Espagne.
Le procès, dont la date n'a pas encore été fixée, se tiendra à Vilanova I la Geltru, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Barcelone.
Ce procès intervient à un moment délicat pour l'attaquant de 28 ans, victime il y a à peine deux semaines d'une des plus graves blessures de sa carrière, lors d'un match contre Las Palmas.
Victime d'une déchirure des ligaments du genou gauche, Messi a été arrêté le 26 septembre pour huit semaines. Le Barça n'a plus tout à fait le même visage sans son joueur vedette et les effets de son absence ont commencé à se faire sentir, notamment lors de la défaite contre Séville le 3 octobre (2-1). Mais Messi devrait être de retour pour le clasico contre le Real Madrid, le 22 novembre.
Le Barça a réagi en affirmant dans un communiqué que "le club continuera à accorder son soutien judiciaire, fiscal et administratif à la famille".
Messi, quatre fois Ballon d'or, est selon la revue Forbes l'un des quatre sportifs les plus riches du monde. Selon cette revue, il a gagné 64,7 millions de dollars (57,4 millions d'euros) de revenus annuels en 2014 et 73,8 en 2015 (65,6 millions d'euros).
Après l'affaire Messi, la justice espagnole semble lancée sur le dossier des droits d'image. Le milieu de terrain Javier Mascherano fait l'objet d'une enquête similaire, dans le cadre de laquelle il a été entendu le 29 septembre.
Il est soupçonné d'avoir manoeuvré pour éviter de payer près de 1,5 million d'euros d'impôts liés aux droits perçus pour l'utilisation de son image en 2011-2012.
"L'ouverture du procès est accordée, pour les trois délits à l'encontre du Trésor, dont sont accusés Jorge Horacio Messi Perez et Lionel Andrés Messi Cuccittini", a écrit le juge chargé du dossier dans son ordonnance de renvoi, datée de mercredi. Cette "décision est ferme et sans appel", a rappelé le magistrat.
Le juge n'a pas suivi le procureur du tribunal de Barcelone qui recommandait de ne juger que le père, en estimant que le joueur n'avait pas eu connaissance de la fraude.
Messi et son père sont soupçonnés depuis 2013 de n'avoir pas réglé 4,16 millions d'euros d'impôts, pour les droits perçus pour l'utilisation de l'image du footballeur entre 2007 et 2009. Une fraude fiscale qui aurait été réalisée par le biais de sociétés fictives, au Bélize et en Uruguay.
Le parquet n'avait requis le renvoi que du père de Messi, soulignant que l'attaquant lui avait toujours laissé gérer ses affaires et lui faisait "aveuglément" confiance.
Mais le juge d'instruction n'a pas retenu ces arguments, estimant que des "indices de la commission d'un délit" existaient bien pour les deux.
- Messi risque 22,5 mois de prison -
L'avocat de l'Etat, représentant le Trésor public, a demandé que père et fils soient condamnés pour trois délits de fraude fiscale. Chaque délit est passible de 7 mois et demi de prison et, par conséquent, les deux hommes risquent 22,5 mois de prison.
Jeudi soir, l'agence représentant le joueur a, dans un communiqué, souligné les divergences entre parquet et avocat de l'Etat, estimant que la vision du premier, qui dédouanait Leo Messi, était "correcte".
Le juge d'instruction n'a pas pris de mesures de contrôle judiciaire particulières contre Messi, ni demandé une caution, rappelant au passage qu'il avait déjà volontairement remboursé les sommes dues au fisc, sans attendre une éventuelle condamnation.
Ni Messi ni son père ne devraient en principe se retrouver derrière les barreaux s'ils étaient condamnés, les peines de prison inférieures à deux ans étant rarement mises à exécution en Espagne.
Le procès, dont la date n'a pas encore été fixée, se tiendra à Vilanova I la Geltru, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Barcelone.
Ce procès intervient à un moment délicat pour l'attaquant de 28 ans, victime il y a à peine deux semaines d'une des plus graves blessures de sa carrière, lors d'un match contre Las Palmas.
Victime d'une déchirure des ligaments du genou gauche, Messi a été arrêté le 26 septembre pour huit semaines. Le Barça n'a plus tout à fait le même visage sans son joueur vedette et les effets de son absence ont commencé à se faire sentir, notamment lors de la défaite contre Séville le 3 octobre (2-1). Mais Messi devrait être de retour pour le clasico contre le Real Madrid, le 22 novembre.
Le Barça a réagi en affirmant dans un communiqué que "le club continuera à accorder son soutien judiciaire, fiscal et administratif à la famille".
Messi, quatre fois Ballon d'or, est selon la revue Forbes l'un des quatre sportifs les plus riches du monde. Selon cette revue, il a gagné 64,7 millions de dollars (57,4 millions d'euros) de revenus annuels en 2014 et 73,8 en 2015 (65,6 millions d'euros).
Après l'affaire Messi, la justice espagnole semble lancée sur le dossier des droits d'image. Le milieu de terrain Javier Mascherano fait l'objet d'une enquête similaire, dans le cadre de laquelle il a été entendu le 29 septembre.
Il est soupçonné d'avoir manoeuvré pour éviter de payer près de 1,5 million d'euros d'impôts liés aux droits perçus pour l'utilisation de son image en 2011-2012.