Lockerbie: les USA insistent auprès des autorités libyennes

AFP

Washington - Les Etats-Unis insistent auprès des nouvelles autorités libyennes pour avoir accès aux éléments dans le dossier de Lockerbie, a dit mercredi un conseiller du président Barack Obama, en marquant le 23e anniversaire de l'attentat meurtrier du vol 103 de la Pan Am.

Barack Obama
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"Je veux que vous le sachiez tous, pour nous tous au gouvernement notre travail n'est pas fini" dans ce dossier, a affirmé le conseiller du président pour l'antiterrorisme, John Brennan, lors d'une cérémonie au cimetière national d'Arlington (Virginie, est), près de Washington, en présence de proches des victimes.

"L'enquête du gouvernement sur l'attentat du vol 103 de la Pan Am est toujours ouverte. Les inculpations d'Abdelbaset Ali al-Megrahi et Lamin Khalifah Fhimah existent toujours", a expliqué M. Brennan à propos des personnes mises en cause dans cet attentat qui avait fait 270 morts le 21 décembre 1988.

"Nous avons évoqué cette enquête, de façon répétée, avec le nouveau gouvernement de Libye" mis en place après le renversement en août du dirigeant Mouammar Kadhafi, mort lors de sa capture en octobre, a précisé M. Brennan.

"La nouvelle direction libyenne comprend la grande importance que nous accordons à cette affaire, et nous travaillons avec acharnement pour avoir accès à toute information et toute personne liée à ce dossier", a ajouté le conseiller de M. Obama, en promettant que "notre engagement à ce que justice soit faite (...) ne faiblira pas".

Megrahi, un agent libyen, avait été condamné à la prison à vie par la justice britannique pour l'attentat de 1988 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie. L'Ecosse

avait décidé de libérer Megrahi, atteint d'un cancer en phase terminale, en 2009 et de le renvoyer en Libye, où il se trouve actuellement dans un état semi-comateux.

Fin septembre, le ministre libyen de la Justice par intérim, Mohammed al-Alagui avait indiqué que le Conseil national de transition (CNT) était prêt à coopérer avec l'Ecosse pour "interroger d'autres personnes que Megrahi", tout en disant son opposition à ce que ce dernier soit jugé une nouvelle fois.

Après la mort de Kadhafi, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton avait exhorté les nouvelles autorités libyennes à s'assurer que Megrahi retourne en détention pour y purger sa peine.


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