Macron reçoit Netanyahu en plein regain de tensions au Proche-Orient
Reuters
Paris - Emmanuel Macron, qui reçoit dimanche à Paris le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, devrait insister sur l‘importance de poursuivre la solution à deux Etats, après l‘onde de choc de la décision américaine sur le statut de Jérusalem.
Le chef du gouvernement israélien, qui s‘est félicité de la décision “historique” de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l‘Etat hébreu, est attendu à l‘Elysée à 14h00, à la veille d‘un entretien informel à Bruxelles avec les ministres des Affaires étrangères de l‘Union européenne.
La dernière rencontre entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu à Paris remonte au 16 juillet, à l‘occasion de la commémoration de la rafle du Vel‘d‘Hiv de 1942 lors de laquelle les deux dirigeants avaient multiplié les gestes d‘amitié.
“Ce que nous attendons de Benjamin Netanyahu, c‘est qu‘il réitère l‘engagement qu‘il avait pris de travailler pour la solution à deux Etats et d‘ouvrir les négociations et de rechercher un accord aux conditions qui sont connues et internationalement agréés”, souligne un diplomate français.
Entérinée par l‘Onu, soutenue par l‘Union européenne et une majorité de pays arabes, la solution dite “à deux Etats” prévoit la coexistence pacifique d‘Israël et de la Palestine dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem comme capitale commune.
Fragilisée ces dernières années par la colonisation en Cisjordanie, cette solution a également été ébranlée par la ligne du nouveau président américain, en rupture avec celle de ses prédécesseurs qui la considéraient comme la “seule voie possible” pour la paix.
Un mois après son arrivée au pouvoir, Donald Trump faisait savoir qu‘il n’était pas arc-bouté sur cette solution à deux Etats et qu‘il regardait également la solution à “un Etat”.
Sa décision - attendue - de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l‘Etat hébreu et d‘y transférer l‘ambassade américaine a porté un nouveau coup à cette option, considérée depuis plusieurs années comme morte par certains observateurs.
QUI POUR SUCCÉDER AUX ETATS-UNIS?
Condamnée par une grande partie de la communauté internationale, la décision de Donald Trump rebat également les cartes du jeu diplomatique et de la médiation dans le conflit israélo-palestinien.
Le président de l‘Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a estimé que le président américain avait signé “une déclaration de retrait des Etats-Unis dans le rôle qu’ils ont joué ces dernières décennies”.
“Cette initiative (américaine) ne permet pas d‘engager un processus de paix”, a abondé vendredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, sur France Inter. “Les Etats-Unis qui, jusqu’à présent, avaient pu avoir un rôle de médiation dans ce conflit israélo-palestinien, aujourd‘hui s‘en sont un peu exclus”.
La France “peut agir mais ne peut agir seule donc il faut trouver les médiations nécessaires” pour faire en sorte que le calme revienne et que s‘engage un processus de négociation, a-t-il ajouté.
La France sait que la tache ne sera pas aisée. Sous le quinquennat de François Hollande, une initiative française lancée sous l‘impulsion de Laurent Fabius et visant à raviver un processus de paix moribond, s’était soldée par un échec.
Hasard du calendrier, la décision américaine survient un an après la conférence sur la paix organisée en janvier 2017 à Paris à l‘issue de laquelle les quelque 70 participants avaient réaffirmé leur attachement à la solution à deux Etats, avec Jérusalem comme capitale commune.
L‘influence de l‘Union européenne - partenaire commercial d‘Israël et premier donateur en faveur des Palestiniens - a elle pâti des divisions au sein des Etats membres, comme l‘a illustré la position de la République Tchèque sur la décision américaine.
La dernière rencontre entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu à Paris remonte au 16 juillet, à l‘occasion de la commémoration de la rafle du Vel‘d‘Hiv de 1942 lors de laquelle les deux dirigeants avaient multiplié les gestes d‘amitié.
“Ce que nous attendons de Benjamin Netanyahu, c‘est qu‘il réitère l‘engagement qu‘il avait pris de travailler pour la solution à deux Etats et d‘ouvrir les négociations et de rechercher un accord aux conditions qui sont connues et internationalement agréés”, souligne un diplomate français.
Entérinée par l‘Onu, soutenue par l‘Union européenne et une majorité de pays arabes, la solution dite “à deux Etats” prévoit la coexistence pacifique d‘Israël et de la Palestine dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem comme capitale commune.
Fragilisée ces dernières années par la colonisation en Cisjordanie, cette solution a également été ébranlée par la ligne du nouveau président américain, en rupture avec celle de ses prédécesseurs qui la considéraient comme la “seule voie possible” pour la paix.
Un mois après son arrivée au pouvoir, Donald Trump faisait savoir qu‘il n’était pas arc-bouté sur cette solution à deux Etats et qu‘il regardait également la solution à “un Etat”.
Sa décision - attendue - de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l‘Etat hébreu et d‘y transférer l‘ambassade américaine a porté un nouveau coup à cette option, considérée depuis plusieurs années comme morte par certains observateurs.
QUI POUR SUCCÉDER AUX ETATS-UNIS?
Condamnée par une grande partie de la communauté internationale, la décision de Donald Trump rebat également les cartes du jeu diplomatique et de la médiation dans le conflit israélo-palestinien.
Le président de l‘Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a estimé que le président américain avait signé “une déclaration de retrait des Etats-Unis dans le rôle qu’ils ont joué ces dernières décennies”.
“Cette initiative (américaine) ne permet pas d‘engager un processus de paix”, a abondé vendredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, sur France Inter. “Les Etats-Unis qui, jusqu’à présent, avaient pu avoir un rôle de médiation dans ce conflit israélo-palestinien, aujourd‘hui s‘en sont un peu exclus”.
La France “peut agir mais ne peut agir seule donc il faut trouver les médiations nécessaires” pour faire en sorte que le calme revienne et que s‘engage un processus de négociation, a-t-il ajouté.
La France sait que la tache ne sera pas aisée. Sous le quinquennat de François Hollande, une initiative française lancée sous l‘impulsion de Laurent Fabius et visant à raviver un processus de paix moribond, s’était soldée par un échec.
Hasard du calendrier, la décision américaine survient un an après la conférence sur la paix organisée en janvier 2017 à Paris à l‘issue de laquelle les quelque 70 participants avaient réaffirmé leur attachement à la solution à deux Etats, avec Jérusalem comme capitale commune.
L‘influence de l‘Union européenne - partenaire commercial d‘Israël et premier donateur en faveur des Palestiniens - a elle pâti des divisions au sein des Etats membres, comme l‘a illustré la position de la République Tchèque sur la décision américaine.