Malajube : Déstabiliser pour mieux reconquérir

Canoe.ca/Cédric Bélanger

Même si Trompe-l’oeil leur a valu des éloges aux quatre coins de la planète et que personne n’aurait trouvé à redire s’ils avaient choisi de perpétuer la même recette, les gars de Malajube ont choisi d’explorer de nouvelles avenues sur Labyrinthes, quitte à perdre des fans en cours de route.

Malajube : Déstabiliser pour mieux reconquérir
D’aucuns ont qualifié ce troisième album, lancé mardi dernier, de déstabilisant. Le bassiste Mathieu Cournoyer leur donne raison.
«Déstabilisant? Je pense que oui. Nous sommes en constante évolution depuis le premier album et celui-ci est une suite logique. Il y a peut-être des gens qui nous aimaient qui n’accrocheront pas sur Labyrinthes.
Pour moi, c’est un album qu’il faut écouter souvent pour bien le sentir. J’ai fait des entrevues en Allemagne et ce qu’on apprend, c’est que les gens qui ne parlent pas le français l’aiment plus que nos précédents», dit-il.
L’opération «table rase sur l’oeuvre antérieure» démarre avec la première pièce, Ursuline, un morceau de presque sept minutes aux accents prog-rock. Choix stratégique?
«Il y a bien du monde qui souhaitait que ce soit plutôt la dernière. Moi, je trouve qu’elle «fesse dans le dash» et que c’est une bonne idée d’ouvrir avec une longue pièce.»
La mutation se poursuit ainsi sur tout l’album. Même si on reconnaît clairement le son Malajube, on sent que Julien Mineau et compagnie avaient le goût d’aller voir ailleurs. Le choix du titre est évocateur à cet égard.


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