Malgré la signature d'un accord, la Martinique reste "mobilisée"
Le Point.fr
La prudence reste de mise en Martinique après la signature, mardi matin, d'un accord-cadre sur les salaires. Le document, paraphé par le patronat et le collectif du 5 février, prévoit une augmentation de 200 euros nets mensuels pour les salaires jusqu'à 1,4 Smic, à compter du 1er mars 2009.
"Les organisations syndicales du collectif ont signé un accord-cadre pour que soit mise en place une commission de travail sur les salaires", a annoncé à la presse son président Michel Monrose, lors de la lecture d'une déclaration commune aux 13 syndicats. Le préfet Ange Mancini, qui a "félicité toutes les parties pour le travail remarquable accompli" et qualifié l'accord d'"étape importante" même si "ce n'est pas fini", a, lui, précisé que les salariés à temps partiel bénéficieraient également de l'augmentation prévue par l'accord "au prorata du temps de travail".
Fin de grève incertaine en Guadeloupe
Toutefois, le collectif, qui, lundi, a lié un accord sur les salaires à un accord sur les prix, promet de "rester attentif à la commission sur les prix" et annonce "rester mobilisé jusqu'à l'aboutissement des négociations". Il "lance un appel à la population pour qu'elle reste mobilisée". En outre, le document n'a pas encore été signé par certaines organisations syndicales pour cause d'absence ou parce qu'elles souhaitent consulter leur base, comme la CGTM et FO. Lundi, ces organisations réclamaient toujours 50 euros de plus que les 200 euros déjà négociés.
De son côté, le président du Medef de Martinique, Patrick Lecurieux-Durival, s'est félicité de "la bonne volonté" des entrepreneurs, mais s'est demandé : "Pourquoi n'y arrive-t-on que maintenant ? (...) Pourquoi sommes-nous encore asphyxiés ?", en référence à la poursuite de la grève générale qui paralyse l'île depuis 27 jours. Il a précisé que cet accord déterminait "un cadre de négociations sur les salaires". La commission chargée de détailler l'accord-cadre devrait se réunir mardi à 14 heures (19 heures à Paris) pour entamer ses travaux.
Pendant ce temps, en Guadeloupe, les négociations piétinent toujours . Le document contenant l'accord social intervenu a été communiqué lundi soir au LKP, qui doit l'examiner avant de le signer. Il a été aussi soumis aux conseils régional et général, qui sont appelés à cofinancer la hausse des bas salaires. Une augmentation que le Medef local a refusé jusqu'à présent de parapher .