Mali : Eveil de la société civile contre Sarkozy
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La situation sécuritaire dans le Sahel (Mali, Burkina, Mauritanie, Niger, Tchad…) reste caractérisée, ces drerniers mois par une incrustation de la menace terroriste qui s’appuie sur des ramifications transfrontalières, à travers des groupes dotés d’importants moyens militaires, logistiques et financiers.
Une situation que beaucoup d’observateurs lient au contexte libyen et qui a poussé le Front international de la société civile panafricaine (FISPA, crée le 7 octobre 2017 à Bamako, au Mali) à porter plainte, le jour même, devant la Cour pénale internationale (CPI) contre l’ancien président français, Nicolas Sarkozy.
Il est accusé de «crime de guerre et crime contre l'humanité».
«Nous pensons que l'assassinat du Colonel Kadhafi était un règlement de compte personnel qui a déstabilisé tout un continent… Si la CPI ne réagit pas, cela voudrait dire qu'elle choisit ses clients», a confié à la presse le reggaeman engagé, Moussa Doumbia, alias Tiken Jah Fakoly, parrain du FISPA et présent à la cérémonie de lancement.
Pour de nombreux observateurs, cette plainte a «peu de change d'aboutir». Toutefois, ils ont reconnu que cet acte est «un symbole qui marque, l’éveil de la société civile africaine». C’est une initiative bien accueillie, au Mali notamment.
«C’est une formidable action. L'Afrique se réveille à travers sa jeunesse… Et il était temps», a reconnu Alphaly, chroniqueur indépendant dans la presse malienne.
«Ce front est une bonne initiative qui participera au renforcement de la société civile à l’échelle régionale. Ce qui donnera plus d’impact aux initiatives nationales ou régionales», a confié à Anadolu Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali et panafricaniste convaincu.
«L’entrée en scène de ce front est un acte symbolique», a-t-il ajouté.
«L'enjeu est de taille car une condanation, même à titre symbolique, aura des répercutions au delà de l'Afrique et permettront à la communauté internationale de revoir sa copie», a indiqué Fousseyni Camara, intellectuel dans la diaspora malienne en France.
Il n’a pas manqué de rappeler que «le désastre malien est à l'origine lié à l'intervention de Sarkozy en Libye».
Et de préciser, «une colonne de 3 000 hommes se dirigeant vers le Mali sans être vu dans le désert ? C'est impossible ? Il y a eu un accord entre la France et les rebelles touaregs».
Comme beaucoup d'autres observateurs, il se dit convaincu que cette intervention a créé les conditions de la déstabilisation de l’Afrique, notamment les Etats du Sahel qui est «déstabilisé non seulement par des hordes terroristes, mais aussi par des réseaux criminels spécialisés dans le trafic de drogues, des armes et des personnes».
Les observateurs sont cependant divisés sur le soutien politique apporté à cet acte. «Ce n’est pas une initiative gouvernementale. Il serait donc étonnant que des gouvernements s’y joignent… Sans compter qu’il est peut être souhaitable que l’initiative soit portée par les peuples et les sociétés civiles pour y soustraire toute connotation politique», a souhaité M. Mara.
Pour Fousseyni Camara, «les soutiens ne manqueront pas en Afrique car Nicolas Sarkozy n'est plus en activité… Et la plainte peut aboutir même si elle doit prendre du temps».
«A défaut d’aboutir, la plainte peut mettre en lumière les conditions dans lesquelles l’intervention en Libye a été conduite, ainsi que ses conséquences sur le Continent, notamment le Sahel», a souligné Moussa Mara.
Il pense que cela peut «encourager à faire plus d’efforts pour régler les différents conflits issus de cette intervention».
Le Front international de la société civile panafricaine (Fispa) est composé de jeunes activistes de la nouvelle société civile du continent, notamment «Trop c’est trop» du Mali, «Le Balai Citoyen» du Burkina Faso, «Y’en a marre» du Sénégal, «Le Peuple n’en veut plus» de la Guinée-Conakry...
Le Front veut défendre l’Afrique, la démocratie, la dignité et les droits de l’homme.
On se rappelle qu'en mars 2011, une coalition menée par la France, les Etats-Unis et la Grande Bretagne, a lancé une offensive contre le régime libyen après un feu vert de l’ONU. Et, fin mars 2011, l’Otan avait pris les commandes des opérations aériennes.
Le 20 octobre 2011, Kadhafi a été tué dans le dernier assaut contre sa région d’origine, Syrte, à l’Est de Tripoli, la capitale de la Libye.
Il est accusé de «crime de guerre et crime contre l'humanité».
«Nous pensons que l'assassinat du Colonel Kadhafi était un règlement de compte personnel qui a déstabilisé tout un continent… Si la CPI ne réagit pas, cela voudrait dire qu'elle choisit ses clients», a confié à la presse le reggaeman engagé, Moussa Doumbia, alias Tiken Jah Fakoly, parrain du FISPA et présent à la cérémonie de lancement.
Pour de nombreux observateurs, cette plainte a «peu de change d'aboutir». Toutefois, ils ont reconnu que cet acte est «un symbole qui marque, l’éveil de la société civile africaine». C’est une initiative bien accueillie, au Mali notamment.
«C’est une formidable action. L'Afrique se réveille à travers sa jeunesse… Et il était temps», a reconnu Alphaly, chroniqueur indépendant dans la presse malienne.
«Ce front est une bonne initiative qui participera au renforcement de la société civile à l’échelle régionale. Ce qui donnera plus d’impact aux initiatives nationales ou régionales», a confié à Anadolu Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali et panafricaniste convaincu.
«L’entrée en scène de ce front est un acte symbolique», a-t-il ajouté.
«L'enjeu est de taille car une condanation, même à titre symbolique, aura des répercutions au delà de l'Afrique et permettront à la communauté internationale de revoir sa copie», a indiqué Fousseyni Camara, intellectuel dans la diaspora malienne en France.
Il n’a pas manqué de rappeler que «le désastre malien est à l'origine lié à l'intervention de Sarkozy en Libye».
Et de préciser, «une colonne de 3 000 hommes se dirigeant vers le Mali sans être vu dans le désert ? C'est impossible ? Il y a eu un accord entre la France et les rebelles touaregs».
Comme beaucoup d'autres observateurs, il se dit convaincu que cette intervention a créé les conditions de la déstabilisation de l’Afrique, notamment les Etats du Sahel qui est «déstabilisé non seulement par des hordes terroristes, mais aussi par des réseaux criminels spécialisés dans le trafic de drogues, des armes et des personnes».
Les observateurs sont cependant divisés sur le soutien politique apporté à cet acte. «Ce n’est pas une initiative gouvernementale. Il serait donc étonnant que des gouvernements s’y joignent… Sans compter qu’il est peut être souhaitable que l’initiative soit portée par les peuples et les sociétés civiles pour y soustraire toute connotation politique», a souhaité M. Mara.
Pour Fousseyni Camara, «les soutiens ne manqueront pas en Afrique car Nicolas Sarkozy n'est plus en activité… Et la plainte peut aboutir même si elle doit prendre du temps».
«A défaut d’aboutir, la plainte peut mettre en lumière les conditions dans lesquelles l’intervention en Libye a été conduite, ainsi que ses conséquences sur le Continent, notamment le Sahel», a souligné Moussa Mara.
Il pense que cela peut «encourager à faire plus d’efforts pour régler les différents conflits issus de cette intervention».
Le Front international de la société civile panafricaine (Fispa) est composé de jeunes activistes de la nouvelle société civile du continent, notamment «Trop c’est trop» du Mali, «Le Balai Citoyen» du Burkina Faso, «Y’en a marre» du Sénégal, «Le Peuple n’en veut plus» de la Guinée-Conakry...
Le Front veut défendre l’Afrique, la démocratie, la dignité et les droits de l’homme.
On se rappelle qu'en mars 2011, une coalition menée par la France, les Etats-Unis et la Grande Bretagne, a lancé une offensive contre le régime libyen après un feu vert de l’ONU. Et, fin mars 2011, l’Otan avait pris les commandes des opérations aériennes.
Le 20 octobre 2011, Kadhafi a été tué dans le dernier assaut contre sa région d’origine, Syrte, à l’Est de Tripoli, la capitale de la Libye.