Maroc : Les bloggeurs parlent de la répression contre le prosélytisme
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Les bloggeurs ont commenté les récents événements alors que les autorités poursuivent leur campagne contre les auteurs de prosélytisme au Maroc.
"Chrétienté et judaïsme sont pratiqués librement dans des dizaines d'églises, de temples et de synagogues au Maroc, mais toute tentative de prosélytisme pour convertir les Musulmans est jugée illégale", ajoute View from Fez.
Le Marocain Ibn Kafka commente les récents événements entourant la supposée propagation du chiisme au sein de la société. Personne "ne pouvait s’attendre à tant de perversité dans l’hypocrisie… les pervers Perses s’attaquent désormais à nos danseuses de cabaret… plus particulièrement à …Marrakech", écrit Ibn Kafka de manière sarcastique, en faisant référence à un reportage de la BBC montrant les différentes influences artistiques à l'oeuvre au cabaret Marrakesh's Folies de Marrakech.
La bloggeuse marocaine Laila Lalami note que les directeurs de la publication d'Al-Jarida Al-Oula ont été punis pour "diffamation" et "insulte à l'autorité judiciaire", après un procès intenté par Aujourd'hui Le Maroc. "Voyons si j'ai bien compris : un journaliste connu en attaque un autre pour diffamation et gagne son procès", écrit-elle. "La machine de la censure est si bien huilée aujourd'hui que le gouvernement marocain n'a même plus besoin de faire quoi que ce soit."
Taha Balafrej, de Vues du Maroc écrit à propos du récent Indice des libertés économiques, publié chaque année par le Wall Street Journal et la Fondation Heritage, que "sur les 179 pays examinés, le Maroc est au rang 101, derrière la Tunisie (98) et la Jordanie (51)".
Le Tunisien El Manchou reprend la couverture d'une publication marocaine, Al Shamal, dont le titre est "Invasion de sauterelles noires subsahariennes", pour parler des "immigrants africains qui (sur)vivent au Maroc". El Manchou fait part de son indignation face à ce titre dans son commentaire intitulé "Racisme au Maroc".
Abdelmajid Charfi d'Islamiqua explore la relation entre Islam et modernité. Charfi, professeur émérite de Tunis, affirme que plusieurs facteurs ont empêché le renouveau de l'Islam. Le principal d'entre eux est l'utilisation de l'Islam pour "une pseudo-légitimité religieuse". M. Charfi ajoute que l'absence généralisée d'un enseignement de qualité et la paupérisation des établissements scolaires ont également constitué des entraves pour le monde arabe. Enfin, ajoute-t-il, le patriarcat au sein de la structure familiale, le tribalisme, et une forte identification à la tribu ont contribué à préserver des modes de pensée archaïques.