Martin Hirsch, attaqué sur son salaire, dénonce une "vengeance"
AFP
Paris - Martin Hirsch a dénoncé vendredi une volonté de "vengeance" et de "faire taire tout le monde" chez les députés UMP qui veulent sabrer sa rémunération de président de l'Agence du service civique en représailles, selon lui, contre son livre sur les conflits d'intérêt.
Martin Hirsch
"C'est frontal, c'est dire : +Martin Hirsch il n'a pas le droit de dire que des parlementaires touchent en même temps de l'argent d'entreprises via leur cabinet d'avocat ou via du conseil+. Et donc, pour le punir d'avoir dit ça tout haut, eh bien on va lui couper les vivres", a-t-il dénoncé.
Il a reproché au Parlement de "s'ériger en conseil de discipline".
Trois députés UMP ont déposé, en accord avec leur patron Jean-François Copé, visé dans le livre de M. Hirsch, un amendement au budget 2011 afin de "réduire à un niveau symbolique" la rémunération du président de l'Agence du service civique. Cet amendement, qui doit être débattu vendredi matin, a peu de chances d'être adopté.
"J'ai un salaire de haut fonctionnaire" en tant que membre du Conseil d'Etat, "je n'en bouge pas et je n'accepte aucune augmentation" a aussi déclaré l'ancien président d'Emmaüs France, reprochant à ceux qui s'en prennent à son salaire de "transposer sur (lui) les rapports incestueux qu'ils peuvent avoir avec l'argent".