Mauritanie: face à un général récemment retraité, un quintette d'adversaires
AFP
Nouakchott - Six candidats s'affrontent samedi au premier tour de l'élection présidentielle en Mauritanie: un ancien général, compagnon d'armes et dauphin du chef de l'Etat sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, un ex-Premier ministre, un opposant historique, un dissident, un journaliste et un technocrate.
A 62 ans, ce militaire de carrière est largement crédité du succès de l'armée et des services de sécurité en Mauritanie, qui n'a connu aucun attentat jihadiste depuis 2011.
Entré dans l'armée en 1978, c'est à l'Académie royale militaire de Meknès (Maroc) qu'il rencontre Mohamed Ould Abdel Aziz, avec lequel il a participé à deux putschs, en 2005 et 2008.
Originaire de la préfecture de Boumdeid (centre sud), chef-lieu traditionnel de la Chadhiliya, puissante confrérie musulmane soufie dont il est le fils du chef spirituel, il appartient à la tribu maraboutique des Ideiboussat connue pour sa richesse, sa discrétion et sa forte présence dans le pays.
Après le putsch contre le président Maaouiya Ould Taya (1984-2005), Ould Ghazouani est nommé directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), un poste stratégique qui permettra à ce spécialiste du renseignement militaire de développer ses réseaux.
Il devient chef d'état-major peu avant le coup d'Etat de 2008 qui porte son ami au pouvoir, jusqu'à son départ de l'armée en octobre 2018, avant un passage au gouvernement comme ministre de la Défense, de novembre à mars 2019.
Ses adversaires affirment qu'il a été choisi par le président sortant pour assurer ses arrières lorsqu'il aura quitté le pouvoir.
Mais des observateurs l'estiment largement capable de jouer sa propre partition. L'ancien général promet de ne "laisser personne au bord de la route", mais aussi de garantir la justice et les droits de l'Homme dans le pays.
Deux fois Premier ministre, en 1992-1996, puis comme chef de l'exécutif de transition (2005-2007), Sidi Mohamed Ould Boubacar, 62 ans, est considéré comme le rival le plus sérieux du candidat du pouvoir et celui qui peut se prévaloir de la plus importante expérience gouvernementale.
Né à Atar (centre ouest) il se présente comme indépendant, mais bénéficie de soutiens de poids, allant du parti islamiste Tewassoul, principale formation d'opposition, au puissant et richissime homme d'affaires Mohamed Ould Bouamatou, en exil en Europe.
Il a également été ministre des Finances et plusieurs fois ambassadeur en France, en Egypte et aux Etats-Unis notamment.
Président et fondateur de l'organisation anti-esclavagiste non reconnue Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), il fait régulièrement la Une des médias pour ses actions en faveur des descendants d'esclaves, communauté à laquelle il appartient.
Ce militantisme lui a valu d'être détenu à plusieurs reprises. Biram Ould Dah Ould Abeid se targue d'ailleurs dans ses meetings d'être le seul candidat ayant connu la prison "au service de son peuple".
Agé de 55 ans, il a été élu député en septembre grâce à une alliance avec un parti nationaliste arabe, reconduite pour ce scrutin. Déjà candidat en 2014, il était arrivé en deuxième position, avec seulement 9 % des voix.
Historien formé aux universités de Nouakchott et Dakar, il est souvent associé à des rapports internationaux qui épinglent la Mauritanie sur le respect des droits de l'Homme.
Ce professeur d'histoire à l'université de Nouakchott, 66 ans, incarne l'opposition historique dont le leadership revenait à Ahmed Ould Daddah, empêché par son âge de se représenter.
Député de l'Union des forces du progrès (UFP) gauche, dont il est le président, Mohamed Ould Moloud est soutenu par une coalition comprenant le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) de M. Ould Daddah.
Il tente de rassembler les électeurs déçus par le président sortant et qui "refusent de plier l'échine et se résigner à suivre aveuglément les régimes militaires", selon ses propos.
Ce journaliste et docteur en communication s'était déjà présenté en 2009, recueillant moins de 2% des voix.
Candidat d'une coalition baptisée "vivre ensemble", Baba Hamidou Kane entend rééquilibrer les relations entre populations d'origine ou de culture arabo-berbère, et négro-africaines.
Elu député du RFD d'Ahmed Ould Daddah, il fut alors vice-président de l'Assemblée nationale sous le président Ould Taya.
Ce haut fonctionnaire au Trésor mauritanien, 42 ans, expert comptable passé par l'Ecole nationale d'administration, est un nouveau venu sur la scène politique.
Il peut se prévaloir de son expérience au ministère des Finances et d'ex-directeur financier d'une entreprise de distribution des produits pétroliers.
Entré dans l'armée en 1978, c'est à l'Académie royale militaire de Meknès (Maroc) qu'il rencontre Mohamed Ould Abdel Aziz, avec lequel il a participé à deux putschs, en 2005 et 2008.
Originaire de la préfecture de Boumdeid (centre sud), chef-lieu traditionnel de la Chadhiliya, puissante confrérie musulmane soufie dont il est le fils du chef spirituel, il appartient à la tribu maraboutique des Ideiboussat connue pour sa richesse, sa discrétion et sa forte présence dans le pays.
Après le putsch contre le président Maaouiya Ould Taya (1984-2005), Ould Ghazouani est nommé directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), un poste stratégique qui permettra à ce spécialiste du renseignement militaire de développer ses réseaux.
Il devient chef d'état-major peu avant le coup d'Etat de 2008 qui porte son ami au pouvoir, jusqu'à son départ de l'armée en octobre 2018, avant un passage au gouvernement comme ministre de la Défense, de novembre à mars 2019.
Ses adversaires affirment qu'il a été choisi par le président sortant pour assurer ses arrières lorsqu'il aura quitté le pouvoir.
Mais des observateurs l'estiment largement capable de jouer sa propre partition. L'ancien général promet de ne "laisser personne au bord de la route", mais aussi de garantir la justice et les droits de l'Homme dans le pays.
Deux fois Premier ministre, en 1992-1996, puis comme chef de l'exécutif de transition (2005-2007), Sidi Mohamed Ould Boubacar, 62 ans, est considéré comme le rival le plus sérieux du candidat du pouvoir et celui qui peut se prévaloir de la plus importante expérience gouvernementale.
Né à Atar (centre ouest) il se présente comme indépendant, mais bénéficie de soutiens de poids, allant du parti islamiste Tewassoul, principale formation d'opposition, au puissant et richissime homme d'affaires Mohamed Ould Bouamatou, en exil en Europe.
Il a également été ministre des Finances et plusieurs fois ambassadeur en France, en Egypte et aux Etats-Unis notamment.
Président et fondateur de l'organisation anti-esclavagiste non reconnue Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), il fait régulièrement la Une des médias pour ses actions en faveur des descendants d'esclaves, communauté à laquelle il appartient.
Ce militantisme lui a valu d'être détenu à plusieurs reprises. Biram Ould Dah Ould Abeid se targue d'ailleurs dans ses meetings d'être le seul candidat ayant connu la prison "au service de son peuple".
Agé de 55 ans, il a été élu député en septembre grâce à une alliance avec un parti nationaliste arabe, reconduite pour ce scrutin. Déjà candidat en 2014, il était arrivé en deuxième position, avec seulement 9 % des voix.
Historien formé aux universités de Nouakchott et Dakar, il est souvent associé à des rapports internationaux qui épinglent la Mauritanie sur le respect des droits de l'Homme.
Ce professeur d'histoire à l'université de Nouakchott, 66 ans, incarne l'opposition historique dont le leadership revenait à Ahmed Ould Daddah, empêché par son âge de se représenter.
Député de l'Union des forces du progrès (UFP) gauche, dont il est le président, Mohamed Ould Moloud est soutenu par une coalition comprenant le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) de M. Ould Daddah.
Il tente de rassembler les électeurs déçus par le président sortant et qui "refusent de plier l'échine et se résigner à suivre aveuglément les régimes militaires", selon ses propos.
Ce journaliste et docteur en communication s'était déjà présenté en 2009, recueillant moins de 2% des voix.
Candidat d'une coalition baptisée "vivre ensemble", Baba Hamidou Kane entend rééquilibrer les relations entre populations d'origine ou de culture arabo-berbère, et négro-africaines.
Elu député du RFD d'Ahmed Ould Daddah, il fut alors vice-président de l'Assemblée nationale sous le président Ould Taya.
Ce haut fonctionnaire au Trésor mauritanien, 42 ans, expert comptable passé par l'Ecole nationale d'administration, est un nouveau venu sur la scène politique.
Il peut se prévaloir de son expérience au ministère des Finances et d'ex-directeur financier d'une entreprise de distribution des produits pétroliers.