Ce projet, dont le coût est estimé à un million de dinars, sera réalisé, en trois tranches, par la municipalité de Monastir, avec le concours du Comité national de la propreté et de l’esthétique de l’environnement, dans le cadre du programme national des “villes jardins”.
La première phase du projet, qui a mobilisé 300 mille dinars, est fin prête. Elle consiste en l’embellissement des murs et des façades des habitations et locaux de commerce avec de la pierre extraite des carrières de Bouficha et taillée à Dar Chaabane El Fehri (Nabeul)
La spécificité de cette pierre, de couleur beige, c’est qu’elle est similaire à celle utilisée en architecture islamique, résiste aux intempéries et à l’humidité et est en harmonie avec le style architectural du quartier “Erbat”, a précisé Mohamed Salah Bhouri, architecte du projet.

Il s’agit aussi de construire des arcs et des portes miniatures à l’entrée de certaines rues du quartier. La forme des arcs est inspirée du style architectural Islamique, notamment, le Ribat (rempart) de Monastir et de certaines résidences anciennes comme Dar Bhouri, Dar Ejjeddi et Dar Echaraa.
Quant aux portes, elles auront des appellations populaires locales comme “Sabat Amira”, “Skak Hédi Mani”, “Skak Chagnaoui” et “Skak Emaakab”, rappelant les sept portes de l’ancienne Médina de Monastir.

Les travaux comportent, également, la construction d’une fontaine avec des bacs à fleurs et des lampadaires, d’un musée des religions et du souk “Erbaa” pour les artisans.
Le quartier Erbat, inscrit dans le circuit touristique, comportait à la fois la Mosquée, l’Eglise et la Synagogue: il est le symbole de la cohabitation entre ses habitants.
Ce quartier, qui garde encore une architecture islamique assez intégré, comporte plusieurs monuments qui datent d’avant le 20ème siècle comme Dar Bhouri, Hammam Erbat et Maassart Erbat qui sont des appellations populaires respectives de maison, bain-maure et huilerie.