Mémorial de la déportation à Drancy : La police dispose de vidéos de caméras de surveillance
lepoint.fr
Des croix gammées tracées à la peinture noire ont été découvertes samedi matin sur le wagon et la stèle du Mémorial de la déportation, à Drancy (Seine-Saint-Denis), lieux emblématiques de la mémoire des déportés juifs de France.
La mairie de Drancy a précisé que les inscriptions avaient été effacées. Le député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde (NC), qui a également fait état d'une croix gammée sur le wagon et de deux sur la stèle, a indiqué que les inscriptions avaient été réalisées entre 1 h 20 et 2 heures du matin par une personne d'une vingtaine d'années de type européen, selon les images enregistrées par les caméras de vidéosurveillance. Jean-Christophe Lagarde, qui s'est dit "indigné", a fait part de son intention de porter plainte. Il a ajouté que ce n'était "malheureusement pas la première fois" que ce type d'acte se déroulait à Drancy, mais qu'il s'agissait jusqu'à présent "plus d'actes isolés que d'actes politiques".
Dans un communiqué, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, "condamne avec la plus grande fermeté les inscriptions antisémites faites à Drancy sur le wagon et la stèle du Mémorial, lieux emblématiques de la mémoire de la déportation et de l'extermination des juifs de France", et précise que tous les moyens sont "mis en oeuvre pour identifier les responsables de ces actes inqualifiables et les traduire en justice". Entre août 1941 et août 1944, le camp de Drancy a été le principal lieu d'internement et de départs des déportés juifs de France vers les camps d'extermination nazis, pour la majorité des convois vers Auschwitz-Birkenau.