Mondial-2018 - Russie: Dzyuba, l'âme de la "Sbornaïa"
AFP
Moscou - Face à Sergio Ramos et Gérard Piqué, le double-mètre d'Artem Dzyuba mènera l'attaque russe en 8e de finale de la Coupe du monde contre l'Espagne. Remplaçant au début de la compétition, le joueur de l'Arsenal Toula a gagné sa place au forceps. A l'image de sa carrière.
Janvier 2018. Remplaçant au Zenit Saint-Pétersbourg, Artem Dzyuba n'a joué que des bouts de match avec le club quatre fois champion de Russie. En conflit avec Roberto Mancini, il accepte un prêt à l'Arsenal Toula, en lutte pour le maintien, afin de retrouver du temps de jeu et une place en sélection.
Le club de la Néva a inclus une option dans son prêt: Toula devra payer 120.000 euros pour pouvoir aligner Dzyuba en championnat face au Zenit, une somme que le club rechigne à dépenser. Qu'à cela ne tienne, Dzyuba paiera de sa poche les 120.000 euros, avant de marquer à la 88e minute le but du 3-3. Puis de célébrer son but sous le nez l'entraîneur italien du Zenit.
Artem Dzyuba est comme ça: sa carrière, faite de quelques hauts et de beaucoup de bas, semble être guidée par un constant désir de revanche. "C'est un homme très particulier, passionné, extrême", décrypte pour l'AFP le commentateur Igor Rabiner.
"Il doit croire sans limite dans son entraîneur, son équipe, et alors il peut soulever des montagnes. Mais s'il sent que l'entraîneur ne lui fait pas confiance, qu'il y a une injustice, il peut simplement baisser les bras et ne plus marquer du tout", ajoute cet excellent connaisseur du football russe.
Avec Stanislav Cherchesov, justement, les relations n'ont pas toujours été au beau fixe. Écarté de la sélection en octobre 2016 après une défaite en amical contre le Costa Rica au cours de laquelle il avait pourtant marqué deux buts, l'attaquant de 1,96 mètre n'a pas participé à la Coupe des Confédérations 2017.
Au lendemain de la défaite contre le Mexique éliminant la "Sbornaïa", Artem Dzyuba mime sur Instagram avec son coéquipier d'alors, Aleksandr Kokorin, une moustache pour se moquer du sélectionneur russe, accompagné de l'inscription "Message".
Il faudra quasiment un an à Cherchesov pour rappeler Artem Dzyuba. Après l'avoir consciencieusement ignoré de tous les matches amicaux de la saison, le sélectionneur l'intègre en mai à sa liste élargie de 28 joueurs en vue du Mondial. Déjà une victoire pour ce fils d'un policier et d'une vendeuse, né à Moscou en août 1988.
"Il y a un an, la participation de Dzyuba à la Coupe du monde semblait impossible", rappelle Igor Rabiner. Entre temps, Dzyuba a accepté une baisse de salaire pour rejoindre Toula, où il marqué six buts en dix matches, et mis de l'eau dans son vin pour se réconcilier avec Cherchesov.
Sitôt revenu en sélection, le joueur formé au Spartak Moscou montait au créneau pour défendre la "Sbornaïa", que les suiveurs voyaient plus bas que terre. "Le tournoi n'a même pas commencé et vous vous comportez déjà agressivement avec nous. Finissons le tournoi et vous tirerez les conclusions!", assenait-il quelques jours avant le début du Mondial.
Sur le terrain, Artem Dzyuba n'a pas été long pour remercier son entraîneur. Contre l'Arabie saoudite (5-0) en match d'ouverture du Mondial, son coup de tête bien placé a scellé la victoire russe, une minute seulement après son entrée en jeu.
S'en est suivie une célébration rageuse au cours de laquelle il s'est précipité vers le banc russe, où Cherchesov l'a accueilli d'un salut militaire. Et un second but face à l'Égypte au match suivant, après lequel Dzyuba a rendu à Cherchesov son salut militaire. Et prouvé que, si son jeu en pivot est utile, il est loin d'être maladroit balle au pied.
"Ces deux buts, c'était des sensations et des émotions incontrôlables. Rien ne peut se rapprocher de cela. Ils signifient énormément pour moi parce que j'ai du faire un long et difficile chemin pour revenir en sélection", a expliqué lors d'un "chat" avec les supporters de la "Sbornaïa" l'homme aux 13 buts en 26 sélections.
Et Artem Dzyuba, qui aime rappeler que "le football est avant tout une émotion", n'est pas effrayé par la lourde défaite contre l'Uruguay: "Cela va seulement nous rendre plus méchant".
Janvier 2018. Remplaçant au Zenit Saint-Pétersbourg, Artem Dzyuba n'a joué que des bouts de match avec le club quatre fois champion de Russie. En conflit avec Roberto Mancini, il accepte un prêt à l'Arsenal Toula, en lutte pour le maintien, afin de retrouver du temps de jeu et une place en sélection.
Le club de la Néva a inclus une option dans son prêt: Toula devra payer 120.000 euros pour pouvoir aligner Dzyuba en championnat face au Zenit, une somme que le club rechigne à dépenser. Qu'à cela ne tienne, Dzyuba paiera de sa poche les 120.000 euros, avant de marquer à la 88e minute le but du 3-3. Puis de célébrer son but sous le nez l'entraîneur italien du Zenit.
Artem Dzyuba est comme ça: sa carrière, faite de quelques hauts et de beaucoup de bas, semble être guidée par un constant désir de revanche. "C'est un homme très particulier, passionné, extrême", décrypte pour l'AFP le commentateur Igor Rabiner.
"Il doit croire sans limite dans son entraîneur, son équipe, et alors il peut soulever des montagnes. Mais s'il sent que l'entraîneur ne lui fait pas confiance, qu'il y a une injustice, il peut simplement baisser les bras et ne plus marquer du tout", ajoute cet excellent connaisseur du football russe.
Avec Stanislav Cherchesov, justement, les relations n'ont pas toujours été au beau fixe. Écarté de la sélection en octobre 2016 après une défaite en amical contre le Costa Rica au cours de laquelle il avait pourtant marqué deux buts, l'attaquant de 1,96 mètre n'a pas participé à la Coupe des Confédérations 2017.
Au lendemain de la défaite contre le Mexique éliminant la "Sbornaïa", Artem Dzyuba mime sur Instagram avec son coéquipier d'alors, Aleksandr Kokorin, une moustache pour se moquer du sélectionneur russe, accompagné de l'inscription "Message".
Il faudra quasiment un an à Cherchesov pour rappeler Artem Dzyuba. Après l'avoir consciencieusement ignoré de tous les matches amicaux de la saison, le sélectionneur l'intègre en mai à sa liste élargie de 28 joueurs en vue du Mondial. Déjà une victoire pour ce fils d'un policier et d'une vendeuse, né à Moscou en août 1988.
"Il y a un an, la participation de Dzyuba à la Coupe du monde semblait impossible", rappelle Igor Rabiner. Entre temps, Dzyuba a accepté une baisse de salaire pour rejoindre Toula, où il marqué six buts en dix matches, et mis de l'eau dans son vin pour se réconcilier avec Cherchesov.
Sitôt revenu en sélection, le joueur formé au Spartak Moscou montait au créneau pour défendre la "Sbornaïa", que les suiveurs voyaient plus bas que terre. "Le tournoi n'a même pas commencé et vous vous comportez déjà agressivement avec nous. Finissons le tournoi et vous tirerez les conclusions!", assenait-il quelques jours avant le début du Mondial.
Sur le terrain, Artem Dzyuba n'a pas été long pour remercier son entraîneur. Contre l'Arabie saoudite (5-0) en match d'ouverture du Mondial, son coup de tête bien placé a scellé la victoire russe, une minute seulement après son entrée en jeu.
S'en est suivie une célébration rageuse au cours de laquelle il s'est précipité vers le banc russe, où Cherchesov l'a accueilli d'un salut militaire. Et un second but face à l'Égypte au match suivant, après lequel Dzyuba a rendu à Cherchesov son salut militaire. Et prouvé que, si son jeu en pivot est utile, il est loin d'être maladroit balle au pied.
"Ces deux buts, c'était des sensations et des émotions incontrôlables. Rien ne peut se rapprocher de cela. Ils signifient énormément pour moi parce que j'ai du faire un long et difficile chemin pour revenir en sélection", a expliqué lors d'un "chat" avec les supporters de la "Sbornaïa" l'homme aux 13 buts en 26 sélections.
Et Artem Dzyuba, qui aime rappeler que "le football est avant tout une émotion", n'est pas effrayé par la lourde défaite contre l'Uruguay: "Cela va seulement nous rendre plus méchant".