Mort du président bissau-guinéen à l'hôpital à Paris

AFP

Paris - Le président bissau-guinéen Malam Bacai Sanha est mort lundi à l'hôpital du Val de Grâce à Paris, a-t-on indiqué de source gouvernementale française, sans préciser de quelle maladie il souffrait.

Malam Bacai Sanha
Malam Bacai Sanha
Agé de 64 ans, le chef de l'Etat bissau guinéen avait été hospitalisé dans cet hôpital militaire, juste avant Noël, a indiqué cette source précisant qu'il était "dans le coma depuis longtemps".

La nature de sa maladie n'a jamais été rendue publique en Guinée Bissau. En décembre, la présidence de ce pays avait démenti la mort de Malam Bacai Sanha annoncée par un journal sénégalais, mais son épouse, Mariam Sanha, avait indiqué à l'AFP qu'il se trouvait dans un "état critique".

La présidence à Bissau avait alors appelé la population au calme et promis de continuer à donner des informations sur la santé du chef de l'Etat. Elle avait précisé que son état de santé s'améliorait et continuait d'évoluer positivement après un coma artificiel dans lequel il avait été placé.

Malam Bacai Sanha, élu en 2009, avait été hospitalisé à Dakar et Paris à de nombreuses reprises.

L'opposition bissau-guinéenne avait demandé un débat ouvert sur son état de santé, s'inquiétant des répercussions que pourrait avoir sa disparition dans un pays où les trois précédents présidents ne sont pas arrivés au bout de leur mandat de cinq ans, qu'ils aient été chassés ou tués.

La Guinée-Bissau, petit pays lusophone d'Afrique de l'Ouest, connaît une instabilité chronique depuis son indépendance du Portugal en 1974, marquée par des coups d'Etat et des violences dans lesquelles l'armée a joué un rôle prépondérant.

Le dernier soubresaut date du 26 décembre lorsqu'une attaque contre des objectifs militaires a été présentée par le gouvernement comme une tentative de coup d'Etat. Des hommes armés avaient attaqué le siège de l'armée, dans le centre de la capitale Bissau, ainsi que deux unités militaires dans la périphérie, selon l'armée qui avait annoncé ensuite la mise en échec de l'assaut et l'arrestation de plusieurs officiers. Un membre des forces de sécurité avait été tué et trois blessés dans les échanges de tirs.

Le pays est en outre devenu un point de passage de la cocaïne en provenance d'Amérique du Sud à destination de l'Europe, ce qui accroît l'instabilité.


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :