Mugabe, un des derniers "pères de l'indépendance" en Afrique
AFP
Paris - L'ancien dirigeant zimbabwéen Robert Mugabe, dont le décès à 95 ans a été annoncé vendredi, était un des derniers ex-chefs d'Etat africains encore en vie à avoir lutté pour l'indépendance de son pays avant de le diriger.
Voici les principaux "pères de l'indépendance" en Afrique subsaharienne dont certains, à l'image de Mugabe, se sont maintenus au pouvoir pendant plusieurs dizaines d'années. Un seul d'entre eux vit toujours, le Zambien Kenneth Kaunda, âgé de 95 ans.
Né en 1909, il lutte à la fois pour l'indépendance de la colonie britannique "Gold Coast" et le panafricanisme, en prônant la création des "Etats-Unis d'Afrique". Premier ministre à l'indépendance en 1957, il devient président du Ghana en 1960 et impose un véritable culte de la personnalité, se faisant appeler "l'Osagyefo" ("Le Rédempteur"). Destitué lors d'un coup d'Etat en 1966, il meurt en exil en Roumanie en 1972.
Seul dirigeant nationaliste africain à avoir dit non au référendum sur la communauté franco-africaine proposé par le général Charles de Gaulle, il a gouverné d'une main de fer la Guinée depuis son indépendance, en 1958, jusqu'à sa mort, en 1984.
Premier président du Sénégal en 1960, surnommé le poète-président, il quitte volontairement le pouvoir vingt ans plus tard, avant de se retirer en France, où il meurt en 2001 à 95 ans. Comme d'autres acteurs-clé de la décolonisation en Afrique francophone, Senghor avait participé à la vie politique française, tout en militant pour l'émancipation de son pays.
Ancien député et ministre français, il a dirigé sans partage la Côte d'Ivoire de l'indépendance, en 1960, jusqu'à sa mort en 1993. Celui qu'on appelait "Le Vieux" a été l'un des pionniers de la lutte pour l'émancipation de l'Afrique.
Il fonde en 1954 le parti indépendantiste Tanu (Union nationale africaine du Tanganyika). Adepte d'un socialisme à l'africaine, le père fondateur de la Tanzanie, surnommé "L'Instituteur", dirige le pays de 1961 à 1985. Il quitte de lui-même le pouvoir et meurt à Londres en 1999.
Ancien militant indépendantiste emprisonné plusieurs années, il dirige le Kenya de l'indépendance en décembre 1963 à sa mort, en 1978. Jomo Kenyatta, en fait son surnom, signifie "Javelot flamboyant du Kenya". Son fils Uhuru, éduqué aux Etats-Unis, a été à son tour élu président en 2013 puis en 2017, après un scrutin boycotté par l'opposition.
Surnommé "le Gandhi africain" pour son militantisme indépendantiste non violent, il devient le premier président de la Zambie indépendante en 1964. Il dirige le pays pendant 27 ans sous le régime d'un parti unique. En 1991, il accepte des élections libres et est battu.
En 1966, Hastings Kamuzu Banda, alors Premier ministre, devient premier président du Malawi, exerçant un pouvoir sans partage pendant trois décennies. En 1993, sous la pression internationale, il doit accepter un référendum sur le multipartisme et est battu en 1994 lors des premières élections démocratiques. Il meurt en Afrique du Sud trois ans plus tard.
Après avoir lutté contre la puissance coloniale portugaise à la tête du Frelimo, mouvement marxiste, il devient en juin 1975 le premier président du Mozambique. Il meurt en octobre 1986 quand son avion s'écrase en Afrique du Sud dans des circonstances non élucidées. Sa veuve, Graça, se remarie en 1998 avec le président sud-africain Nelson Mandela.
Né en 1909, il lutte à la fois pour l'indépendance de la colonie britannique "Gold Coast" et le panafricanisme, en prônant la création des "Etats-Unis d'Afrique". Premier ministre à l'indépendance en 1957, il devient président du Ghana en 1960 et impose un véritable culte de la personnalité, se faisant appeler "l'Osagyefo" ("Le Rédempteur"). Destitué lors d'un coup d'Etat en 1966, il meurt en exil en Roumanie en 1972.
Seul dirigeant nationaliste africain à avoir dit non au référendum sur la communauté franco-africaine proposé par le général Charles de Gaulle, il a gouverné d'une main de fer la Guinée depuis son indépendance, en 1958, jusqu'à sa mort, en 1984.
Premier président du Sénégal en 1960, surnommé le poète-président, il quitte volontairement le pouvoir vingt ans plus tard, avant de se retirer en France, où il meurt en 2001 à 95 ans. Comme d'autres acteurs-clé de la décolonisation en Afrique francophone, Senghor avait participé à la vie politique française, tout en militant pour l'émancipation de son pays.
Ancien député et ministre français, il a dirigé sans partage la Côte d'Ivoire de l'indépendance, en 1960, jusqu'à sa mort en 1993. Celui qu'on appelait "Le Vieux" a été l'un des pionniers de la lutte pour l'émancipation de l'Afrique.
Il fonde en 1954 le parti indépendantiste Tanu (Union nationale africaine du Tanganyika). Adepte d'un socialisme à l'africaine, le père fondateur de la Tanzanie, surnommé "L'Instituteur", dirige le pays de 1961 à 1985. Il quitte de lui-même le pouvoir et meurt à Londres en 1999.
Ancien militant indépendantiste emprisonné plusieurs années, il dirige le Kenya de l'indépendance en décembre 1963 à sa mort, en 1978. Jomo Kenyatta, en fait son surnom, signifie "Javelot flamboyant du Kenya". Son fils Uhuru, éduqué aux Etats-Unis, a été à son tour élu président en 2013 puis en 2017, après un scrutin boycotté par l'opposition.
Surnommé "le Gandhi africain" pour son militantisme indépendantiste non violent, il devient le premier président de la Zambie indépendante en 1964. Il dirige le pays pendant 27 ans sous le régime d'un parti unique. En 1991, il accepte des élections libres et est battu.
En 1966, Hastings Kamuzu Banda, alors Premier ministre, devient premier président du Malawi, exerçant un pouvoir sans partage pendant trois décennies. En 1993, sous la pression internationale, il doit accepter un référendum sur le multipartisme et est battu en 1994 lors des premières élections démocratiques. Il meurt en Afrique du Sud trois ans plus tard.
Après avoir lutté contre la puissance coloniale portugaise à la tête du Frelimo, mouvement marxiste, il devient en juin 1975 le premier président du Mozambique. Il meurt en octobre 1986 quand son avion s'écrase en Afrique du Sud dans des circonstances non élucidées. Sa veuve, Graça, se remarie en 1998 avec le président sud-africain Nelson Mandela.