Négociations nucléaires: l'Iran accuse les Occidentaux de traîner les pieds
AFP
Téhéran - Téhéran a accusé les pays occidentaux de traîner les pieds dans les négociations nucléaires, alors que les experts des grandes puissances et de l'Iran devaient se retrouver pour des discussions "techniques" mardi à Istanbul.
Ce refus "renforce l'idée qu'il y a peut-être un désir de faire durer les négociations et empêcher leur succès", a affirmé M. Mehmanparast lors de son point de presse hebdomadaire.
"Une possibilité est qu'ils veulent faire durer les négociations à cause des élections (présidentielles) américaines" en novembre 2012, a-t-il ajouté.
L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) ont repris leurs négociations en avril dernier à Istanbul après quinze mois d'interruption, mais trois rounds de discussions n'ont pas permis de débloquer la situation.
Des experts des deux parties se retrouvent ce mardi à Istanbul pour des discussions "techniques" sur ce dossier controversé.
Les grandes puissances demandent à l'Iran de suspendre son enrichissement d'uranium à 20%, jugé dangereusement proche de l'uranium enrichi à 90% utilisable pour une bombe atomique, d'en envoyer son stock à l'étranger, et de fermer un site d'enrichissement souterrain.
L'Iran affirme que cet uranium enrichi à 20% sert uniquement à fabriquer du combustible pour son réacteur de recherche et médical de Téhéran, et refuse tout abandon de ce qu'il considère comme un droit dans le cadre de Traité de non-prolifération nucléaire dont il est signataire.
Pour forcer l'Iran à céder sur le dossier nucléaire, les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne lui ont imposé depuis le 1er juillet un embargo pétrolier, s'ajoutant aux sévères sanctions commerciales et financières déjà prises par les Occidentaux contre Téhéran depuis 2010.
M. Mehmanparast a à nouveau dénoncé mardi ces sanctions "illogiques et irrationnelles" qui "constituent un acte hostile contre l'Iran et ses intérêts nationaux", et il a répété que Téhéran ne céderait pas sur ses droits nucléaires.