New York: le gendre de Ben Laden reconnu coupable de soutien au terrorisme
AFP
New York - Le gendre de Ben Laden et ancien porte-parole d'Al-Qaïda Souleymane Abou Ghaith a été reconnu coupable mercredi à New York de complot visant à tuer des Américains et de soutien au terrorisme.
Sa peine sera prononcée le 8 septembre. L'imam de 48 ans d'origine koweïtienne, le plus important responsable d'Al-Qaïda jamais jugé par un tribunal fédéral américain, risque la réclusion à perpétuité.
"Je ne veux voir aucune démonstration, de personne" dans la salle, avait prévenu le juge, juste avant l'énoncé du verdict en fin de matinée.
Après trois semaines d’un procès où l’accusation avait repassé à l'envi ses diatribes enflammées, il n'a fallu que quatre heures de délibérations sur deux jours aux 12 jurés populaires pour déclarer Abou Ghaith coupable de complot visant à tuer des Américains, complot visant à apporter un soutien à des terroristes et soutien matériel à des terroristes.
Barbe poivre et sel et crâne dégarni, en costume sur chemise bleue à col ouvert, Abou Ghaith, très attentif durant tout son procès, n'a pas montré de réaction particulière à l'énoncé du verdict.
Dans son réquisitoire final, le procureur John Cronan l’avait décrit lundi comme un "confident de confiance", un "messager" qui adhérait pleinement à l'idée d'Oussama Ben Laden de tuer des Américains, et s'était fait son porte-voix avec "énergie et passion" pour recruter de nouvelles générations de terroristes après les attentats du 11 septembre 2001 qui avaient fait quelque 3.000 morts aux Etats-Unis.
Les preuves sont «claires et accablantes» avait-il ajouté, estimant que les vidéos des discours d'Abou Ghaith suffisaient à elles seules à prouver sa culpabilité.
La défense avait à l'inverse souligné qu'il n'avait tué personne, et estimé que les vidéos étaient "une invitation à spéculer".
Elle avait essayé de convaincre les jurés qu’Abou Ghaith était un homme pieux, parti en Afghanistan avec femme et enfants à l’été 2001 pour "aider les gens dans le besoin". "Certains mots (...) certaines de ses associations peuvent vous donner la nausée, mais cela ne prouve pas un complot pour tuer des Américains", avait insisté son avocat Stanley Cohen.
Dans une décision surprise, Abou Ghaith avait longuement pris la parole jeudi dernier pour sa propre défense.
Il avait entraîné les jurés médusés dans la grotte où l'avait convoqué Ben Laden le soir du 11-Septembre dans les montagnes afghanes, expliqué que le chef d'Al-Qaïda lui avait alors dit qu'ils étaient responsables des attentats, et lui avait demandé de diffuser son message au monde.
Abou Ghaith a reconnu qu’il avait tenu les discours filmés et diffusés après le 11-Septembre, dans lesquels il évoquait notamment une poursuite de la "tempête des avions" et glorifiait les auteurs des attentats.
Mais il avait affirmé qu'il n'avait jamais voulu recruter qui que ce soit, et n’avait jamais voulu tuer des Américains. Il avait aussi affirmé qu’il n’était pas le porte-parole d’Al-Qaïda.
"Je voulais délivrer un message dans lequel je croyais", avait-il déclaré, en dénonçant l'"oppression" des musulmans et expliquant qu'il pensait qu'ils devaient se défendre.
"Je ne veux voir aucune démonstration, de personne" dans la salle, avait prévenu le juge, juste avant l'énoncé du verdict en fin de matinée.
Après trois semaines d’un procès où l’accusation avait repassé à l'envi ses diatribes enflammées, il n'a fallu que quatre heures de délibérations sur deux jours aux 12 jurés populaires pour déclarer Abou Ghaith coupable de complot visant à tuer des Américains, complot visant à apporter un soutien à des terroristes et soutien matériel à des terroristes.
Barbe poivre et sel et crâne dégarni, en costume sur chemise bleue à col ouvert, Abou Ghaith, très attentif durant tout son procès, n'a pas montré de réaction particulière à l'énoncé du verdict.
Dans son réquisitoire final, le procureur John Cronan l’avait décrit lundi comme un "confident de confiance", un "messager" qui adhérait pleinement à l'idée d'Oussama Ben Laden de tuer des Américains, et s'était fait son porte-voix avec "énergie et passion" pour recruter de nouvelles générations de terroristes après les attentats du 11 septembre 2001 qui avaient fait quelque 3.000 morts aux Etats-Unis.
Les preuves sont «claires et accablantes» avait-il ajouté, estimant que les vidéos des discours d'Abou Ghaith suffisaient à elles seules à prouver sa culpabilité.
La défense avait à l'inverse souligné qu'il n'avait tué personne, et estimé que les vidéos étaient "une invitation à spéculer".
Elle avait essayé de convaincre les jurés qu’Abou Ghaith était un homme pieux, parti en Afghanistan avec femme et enfants à l’été 2001 pour "aider les gens dans le besoin". "Certains mots (...) certaines de ses associations peuvent vous donner la nausée, mais cela ne prouve pas un complot pour tuer des Américains", avait insisté son avocat Stanley Cohen.
Dans une décision surprise, Abou Ghaith avait longuement pris la parole jeudi dernier pour sa propre défense.
Il avait entraîné les jurés médusés dans la grotte où l'avait convoqué Ben Laden le soir du 11-Septembre dans les montagnes afghanes, expliqué que le chef d'Al-Qaïda lui avait alors dit qu'ils étaient responsables des attentats, et lui avait demandé de diffuser son message au monde.
Abou Ghaith a reconnu qu’il avait tenu les discours filmés et diffusés après le 11-Septembre, dans lesquels il évoquait notamment une poursuite de la "tempête des avions" et glorifiait les auteurs des attentats.
Mais il avait affirmé qu'il n'avait jamais voulu recruter qui que ce soit, et n’avait jamais voulu tuer des Américains. Il avait aussi affirmé qu’il n’était pas le porte-parole d’Al-Qaïda.
"Je voulais délivrer un message dans lequel je croyais", avait-il déclaré, en dénonçant l'"oppression" des musulmans et expliquant qu'il pensait qu'ils devaient se défendre.