Nouveau report des Législatives au Gabon

AA

Desk - Les élections législatives gabonaises, initialement prévues avant le 31 juillet courant, ont été reportées au mois d'avril prochain, ont rapporté mardi des médias locaux.

Une nouvelle décision (n°020/CC, du 11 juillet 2017, sur requête du Premier ministre) de la Cour constitutionnelle, prise la semaine dernière, prolonge à nouveau le mandat des députés jusqu’au début du deuxième trimestre de l’année prochaine, «au plus tard au mois d’avril 2018», indique le site « Gabon Review ».

Ces élections avaient déjà été reportées une première fois en décembre dernier. La Cour constitutionnelle avait alors évoqué des difficultés financières et la volonté d'organiser un dialogue politique inclusif pour des élections législatives apaisées.

Ce nouveau report est motivé par la nécessité de prendre en compte les résolutions du Dialogue national initié par le président gabonais Ali Bongo, note pour sa part le site "Africa Postnews" dans son édition de lundi.

Dans sa décision, la Cour constitutionnelle note qu’il est impossible de « concilier le temps nécessaire dont les autorités compétentes doivent disposer pour faire aboutir le processus des réformes électorales arrêtées dans le protocole d’accord signé entre les parties prenantes au dialogue politique avec l’observance du délai fixé par la Cour constitutionnelle (NDLR le 31 juillet 2016) pour l’organisation des élections des députés à l’assemblée nationale ».

Les juges constitutionnels ont considéré qu’il s’agissait d’un cas de force majeure valable pour justifier du report du scrutin, souligne la même source.

En avril 2018, les députés en fonction, dont le mandat constitutionnel est de 5 ans auront passé 6 ans et 4 mois au parlement, précise encore "Africa Postnews", notant que l’Assemblée nationale gabonaise est très largement dominée par le parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

La scène politique gabonaise a plongé dans l’agitation depuis la victoire contestée du président Ali Bongo à la Présidentielle d’août 2016. Bongo l'a emporté d'une très courte tête (50,66 %) contre Jean Ping (47,24 %). Mais son adversaire principal et candidat de l’opposition a crié à la fraude électorale, surtout dans le fief du camp Bongo, le Haut Ogoué (Sud-est). 


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :