Nouvelle journée de mobilisation dans l'Education
Le Monde.fr/AFP
Enseignants, parents, lycéens et étudiants sont appelés à manifester un peu partout en France, samedi 17 janvier, pour "défendre le service public d'éducation" et demander l'arrêt des suppressions de postes, sur fond de malaise persistant entre le monde de l'éducation et le gouvernement. Plusieurs milliers de manifestants sont attendus, selon la FSU.
Face à la grogne croissante, le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, a été amené à faire plusieurs concessions, considérées par les syndicats comme des reculs, sur le service minimum à l'école, la scolarisation en maternelle, les "Rased" (maîtres spécialisés contre l'échec scolaire) et, en accord avec Nicolas Sarkozy, il a reporté d'un an la réforme du lycée. Lundi à Saint-Lô, le chef de l'Etat a confié une mission sur le lycée au directeur de Sciences Po Paris et a souhaité répondre à "l'angoisse" des jeunes en nommant Martin Hirsch Haut commissaire à la jeunesse.
Enseignants et lycéens ne sont pas satisfaits pour autant, car le président n'entend pas revenir sur les 13 500 suppressions de postes prévues dans le budget 2009. A l'instar de la FSU, ils souhaitent un "moratoire" sur ces suppressions et les organisations lycéennes UNL et FIDL font de leur arrêt un préalable aux discussions sur le lycée. Reste que les mobilisations lycéennes se sont nettement essoufflées en ce début d'année.
Dans le primaire, en revanche, un "climat d'effervescence" reste palpable, selon le SNUipp, premier syndicat, tandis que la baisse du nombre de postes ouverts aux concours de recrutement – 15 600 pour 2009 contre 18 600 en 2008 – est critiquée.