Nucléaire: Téhéran prêt à discuter, mais estime ses droits non négociables

AFP

Téhéran - L'Iran est prêt à discuter de son programme nucléaire avec les grandes puissances, tout en estimant qu'il n'y a pas de "questions négociables" sur ce sujet, a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast.

Ramin Mehmanparast
Ramin Mehmanparast
Les nouvelles discussions envisagées par l'Iran et le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) porteront bien notamment sur "les activités nucléaires" de Téhéran, a déclaré M. Mehmanparast lors de son point de presse hebdomadaire.

"Mais je ne pense pas qu'il y ait de questions négociables à propos des activités nucléaires" de l'Iran, qui s'inscrivent dans son "droit à posséder la technologie (nucléaire) à des fins pacifiques", a ajouté le porte-parole.

L'Iran a accepté la semaine dernière une proposition des 5+1 de reprendre des négociations centrées sur son programme nucléaire controversé, dont la communauté internationale redoute qu'il n'ait un objectif militaire.

Jusqu'alors, Téhéran avait toujours refusé des négociations focalisées sur son programme nucléaire, proposant à la place des discussions globales sur les questions de sécurité au Moyen-Orient.

M. Mehmanparast a précisé que les deux parties devaient encore "fixer le cadre des négociations" et "parvenir à un accord final" sur leur ordre du jour, qui devrait comprendre, en plus du programme nucléaire iranien, "différents sujets" qu'il n'a pas précisés.

Le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi a "espéré" de son cô té mardi, en marge d'une rencontre avec son homologue omanais, que la confirmation d'une nouvelle rencontre avec les grandes puissances, ainsi que de sa date et son lieu, pourrait intervenir "samedi ou dimanche".

Les dirigeants iraniens ont toujours affirmé que les activités nucléaires de l'Iran étaient purement pacifiques, et que son droit à la maîtrise du cycle nucléaire n'était pas négociable.

M. Mehmanparast a rappelé mardi que tout le cycle de production nucléaire de l'Iran était placé sous le contrô le de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Une délégation de l'agence onusienne se trouve depuis lundi en Iran pour tenter d'obtenir les éclaircissements que l'AIEA réclame depuis des années sur plusieurs zones d'ombres du programme nucléaire qui nourrissent les soupçons sur sa finalité réelle.

L'AIEA a indiqué dans son dernier rapport, en novembre, avoir de "sérieuses inquiétudes" sur une "possible dimension militaire" du programme nucléaire iranien, s'attirant les foudres de Téhéran qui l'a accusé de parti pris politique.

Les médias iraniens n'ont donné aucune information sur les activités de la délégation, qui devait en principe quitter Téhéran mercredi matin.


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