Nucléaire iranien: Zarif voit "les signes" d'un accord final

AFP

Téhéran - Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré mercredi qu'il voyait "les signes" d'un accord final avec les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien, a rapporté l'agence Fars.

"Sur les quatre sujets (le réacteur à eau lourde d'Arak, les sanctions, la coopération nucléaire et l'enrichissement d'uranium), il y a les signes d'une entente possible respectant les droits de la nation iranienne", a déclaré M. Zarif à l'issue d'une nouvelle série de négociations à Vienne avec les pays du 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne).

"Il est prévu de commencer lors de la réunion au mois d'Ordibehesht (21 avril - 21 mai) les négociations (...) pour la rédaction de l'accord final. C'est-à-dire qu'on aura passé trois mois à mener des négociations globales et les trois mois suivants à la rédaction de l'accord final", a-t-il précisé.

L'Iran et les grandes puissances ont conclu un accord qui gèle depuis le 20 janvier et pour six mois certaines activités nucléaires sensibles en échange d'une levée partielle des sanctions occidentales. Téhéran souhaite parvenir à un accord global d'ici au 20 juillet.

Cet accord permettrait la levée de toutes les sanctions imposées par les Nations unies, les Etats-Unis et l'Union européenne en contrepartie de garanties sur le caractère exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien.

M. Zarif s'est dit "content des discussions sur les quatre sujets" abordés à Vienne. Les négociations doivent se poursuivre au niveau des experts avant une nouvelle réunion politique, du 7 au 9 avril, toujours à Vienne.

Les deux parties sont en train de se "rapprocher d'une proposition commune" sur les sanctions et la façon de les lever, a ajouté le ministre, selon l'agence Isna.

M. Zarif a toutefois souligné que les négociateurs n'étaient "pas encore arrivés à une compréhension commune à propos du réacteur d'Arak".

Le réacteur de recherche à eau lourde d'Arak, actuellement en construction, est destiné à la recherche et la production de radio-isotopes pour les malades du cancer, mais il pourra également produire du plutonium théoriquement utilisable pour fabriquer une arme atomique.

L'Iran refuse de renoncer à ce réacteur mais s'est dit prêt à des modifications techniques pour diminuer la quantité de plutonium utilisée. Téhéran s'est aussi engagé à ne pas construire d'usine de retraitement, indispensable pour transformer le plutonium en vue d'un usage militaire.

"Le réacteur d'Arak fait partie intégrante du programme nucléaire iranien et il le restera, mais s'il y a des inquiétudes, il faut les lever", a assuré M. Zarif.


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