Nucléaire: l'Iran rejette sa responsabilité dans l'échec des négociations
AFP
Téhéran - Téhéran rejette mardi les accusations du secrétaire d'Etat américain John Kerry selon lesquelles l'Iran était responsable de l'absence d'accord lors des négociations nucléaires de Genève, en laissant entendre qu'elle était due à un désaccord au sein du groupe 5+1.
Kerry a déclaré lundi que l'Iran était responsable de l'absence d'accord à l'issue de trois jours d'intenses discussions à Genève, achevées dans la nuit de samedi à dimanche, entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) sur le programme nucléaire iranien controversé.
"Le groupe des 5+1 était unifié samedi (dernier jour des négociations, ndlr) lorsque nous avons présenté notre proposition aux Iraniens, (...) mais l'Iran ne pouvait l'accepter, à ce moment particulier, ils n'étaient pas en mesure d'accepter", a-t-il déclaré.
"Monsieur le secrétaire d'Etat, est-ce l'Iran qui a vidé jeudi soir le texte des Américains de sa moitié et a fait vendredi matin des commentaires publics contre ?", a rétorqué M. Zarif sur son compte twitter semblant faire allusion aux déclarations du chef de la diplomatie française Laurent Fabius.
Vendredi, M. Fabius, qui s'était tendu à Genève, avait fait état d'"avancées" tout en ajoutant que "rien n'est encore acquis". Le lendemain, il ajoutait: "Il y a un texte initial que nous n'acceptons pas".
Les médias et des responsables iraniens ont accusé la France d'avoir fait échouer un accord par son intransigeance.
La Russie, alliée de Téhéran, a également rejeté les accusations de M. Kerry en affirmant que Téhéran n'était pas responsable de l'absence d'accord.
"Une telle interprétation simplifie à l'extrême et déforme même l'essence de ce qui s'est passé à Genève", a déclaré une source au ministère russe des Affaires étrangères.
"Le projet de texte commun préparé par les Américains convenait à la partie iranienne, mais dans la mesure où les décisions lors des négociations sont prises par consensus, il n'a pas été possible de trouver un accord final (...) mais pas par la faute des Iraniens", a-t-elle ajouté.
L'Iran et le groupe 5+1 doivent se retrouver de nouveau à Genève le 20 novembre pour continuer les discussions.
L'Iran veut rassurer ses voisins arabes
Les responsables des différents pays ont déclaré qu'un accord était toujours possible.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a ainsi déclaré lundi que la plupart des différends "sont maintenant ténus et beaucoup d'autres ont été réglés pendant les négociations".
Même M. Fabius a déclaré que l'Iran et les grandes puissances n'étaient "pas loin d'un accord".
M. Zarif a également affirmé ces derniers jours que l'Iran cherchait toujours un accord tout en ajoutant qu'il ne céderait pas sur les "lignes rouges" du pays: son droit à faire de l'enrichissement d'uranium sur son sol et le maintien de son programme nucléaire, notammment le réacteur d'Arak, qui doit remplacer à terme celui de Téhéran pour produire des radioisotopes pour les malades du cancer.
Or, la France a précisément demandé l'arrêt des travaux pour la construction du réacteur d'Arak, qui doit entrer en fonction dans un an et qui pourrait à terme produire également du plutonium, utilisable dans la fabrication de l'arme atomique.
M. Zarif a également voulu rassurer les pays arabes de la région, inquiets de l'amorce d'un dégel entre Washington et Téhéran qui cherche à se rapprocher de l'Occident depuis l'élection du président modéré Hassan Rohani en juin.
"Ces négociations portent sur la question du nucléaire iranien et non sur les relations entre l'Iran et les Etats-Unis. Je ne sais pas pourquoi certains pays voisins du Golfe persique se sont inquiétés subitement", a-t-il déclaré en allusion à l'Arabie saoudite notamment qui entretient plusieurs différends avec l'Iran, en particulier sur le conflit syrien.
"Ils doivent être satisfaits que l'Iran, en tant que grand frère des pays de la région, veuille régler les problèmes régionaux", a-t-il ajouté à la télévision iranienne lundi soir.
En revanche, "le régime sioniste est à juste titre contre les négociations car ses intérêts et son existence sont liés à la création de tensions dans la région", a-t-il lancé en faisant référence aux déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a dénoncé tout accord avec l'Iran.
"Le groupe des 5+1 était unifié samedi (dernier jour des négociations, ndlr) lorsque nous avons présenté notre proposition aux Iraniens, (...) mais l'Iran ne pouvait l'accepter, à ce moment particulier, ils n'étaient pas en mesure d'accepter", a-t-il déclaré.
"Monsieur le secrétaire d'Etat, est-ce l'Iran qui a vidé jeudi soir le texte des Américains de sa moitié et a fait vendredi matin des commentaires publics contre ?", a rétorqué M. Zarif sur son compte twitter semblant faire allusion aux déclarations du chef de la diplomatie française Laurent Fabius.
Vendredi, M. Fabius, qui s'était tendu à Genève, avait fait état d'"avancées" tout en ajoutant que "rien n'est encore acquis". Le lendemain, il ajoutait: "Il y a un texte initial que nous n'acceptons pas".
Les médias et des responsables iraniens ont accusé la France d'avoir fait échouer un accord par son intransigeance.
La Russie, alliée de Téhéran, a également rejeté les accusations de M. Kerry en affirmant que Téhéran n'était pas responsable de l'absence d'accord.
"Une telle interprétation simplifie à l'extrême et déforme même l'essence de ce qui s'est passé à Genève", a déclaré une source au ministère russe des Affaires étrangères.
"Le projet de texte commun préparé par les Américains convenait à la partie iranienne, mais dans la mesure où les décisions lors des négociations sont prises par consensus, il n'a pas été possible de trouver un accord final (...) mais pas par la faute des Iraniens", a-t-elle ajouté.
L'Iran et le groupe 5+1 doivent se retrouver de nouveau à Genève le 20 novembre pour continuer les discussions.
L'Iran veut rassurer ses voisins arabes
Les responsables des différents pays ont déclaré qu'un accord était toujours possible.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a ainsi déclaré lundi que la plupart des différends "sont maintenant ténus et beaucoup d'autres ont été réglés pendant les négociations".
Même M. Fabius a déclaré que l'Iran et les grandes puissances n'étaient "pas loin d'un accord".
M. Zarif a également affirmé ces derniers jours que l'Iran cherchait toujours un accord tout en ajoutant qu'il ne céderait pas sur les "lignes rouges" du pays: son droit à faire de l'enrichissement d'uranium sur son sol et le maintien de son programme nucléaire, notammment le réacteur d'Arak, qui doit remplacer à terme celui de Téhéran pour produire des radioisotopes pour les malades du cancer.
Or, la France a précisément demandé l'arrêt des travaux pour la construction du réacteur d'Arak, qui doit entrer en fonction dans un an et qui pourrait à terme produire également du plutonium, utilisable dans la fabrication de l'arme atomique.
M. Zarif a également voulu rassurer les pays arabes de la région, inquiets de l'amorce d'un dégel entre Washington et Téhéran qui cherche à se rapprocher de l'Occident depuis l'élection du président modéré Hassan Rohani en juin.
"Ces négociations portent sur la question du nucléaire iranien et non sur les relations entre l'Iran et les Etats-Unis. Je ne sais pas pourquoi certains pays voisins du Golfe persique se sont inquiétés subitement", a-t-il déclaré en allusion à l'Arabie saoudite notamment qui entretient plusieurs différends avec l'Iran, en particulier sur le conflit syrien.
"Ils doivent être satisfaits que l'Iran, en tant que grand frère des pays de la région, veuille régler les problèmes régionaux", a-t-il ajouté à la télévision iranienne lundi soir.
En revanche, "le régime sioniste est à juste titre contre les négociations car ses intérêts et son existence sont liés à la création de tensions dans la région", a-t-il lancé en faisant référence aux déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a dénoncé tout accord avec l'Iran.