Obama s'oppose aux bonus du groupe AIG

BBCAfrique.com/Isabelle Grimaldi

Le gouvernement américain a accentué hier soir les pressions qui pèsent sur AIG, le numèro un mondial de l’assurance qui est en train de verser quelques 165 millions de dollars de primes a ses employes, en particulier aux dirigeants de sa filiale étant à l’origine de déboires qui auraient pu conduire a la faillite du groupe, si le gouvernement américain n’était pas intervenu.

Obama s'oppose aux bonus du groupe AIG
“Comment AIG peut-elle justifier ce scandale et cet affront envers les contribuables américains qui ont sauvé cette entreprise ?”, s’est interroge publiquement Barack Obama hier soir.
Le president americain a estimé que les déboires de la compagnie d’assurance sont directement liés à “l’insouciance” et à “la fraude” manifestes par le personnel de la filiale en question.
Barack Obama a demandé à son ministre de l’économie et des finances, Tim Geithner, d’utiliser à tous les moyens legaux pour empecher le versement des primes.
Depuis la révélation des primes versées par AIG, révélation due aux médias américains, l’Administration Obama a accentué ses pressions sur le géant de l’assurance.
Dimanche, Lawrence Summers, le conseiller économique de Barack Obama, avait ainsi qualifié de “scandaleuses” les primes consenties à ses employés par AIG, une entreprise qui, depuis septembre, s'est vu remettre plus de 170 milliards de dollars de fonds publics, en échange du rachat de 80% de ses actions par la banque centrale américaine.
Mais Lawrence Summers avait indiqué que le gouvernement américain n’avait pas l’autorité nécessaire pour remettre en cause les contrats conclus entre AIG et ses employés qui prévoient le versement de ces primes dont quelques-unes s’élèvent à plus de six millions de dollars.
La semaine dernière, le ministre américain de l’économie et des finances, Tim Geithner, avait pris son téléphone pour se plaindre auprès du patron d’AIG des primes qui soulèvent un tollé au sein de l’opinion publique aux Etats-Unis.
Depuis, le pdg a revu a la baisse les primes accordées aux dirigeants de la filiale du groupe qui est responsable des déboires de l’entreprise, une filiale basée à Londres qui vendait des garanties aux gros investisseurs achetant des produits dérives du crédit immobilier américain.


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