La station publique connaît une situation financière délicate depuis quelques années. En 2008, le déficit de RFI a atteint 9 millions d'euros. L'État s'est engagé, en contrepartie du plan social, à recapitaliser RFI à hauteur de 17,2 millions d'euros.

Le service réduit la voilure. Le 31 janvier, sur vingt langues, six (l'allemand, l'albanais, le polonais, le serbo-croate, le turc et le laotien) sont appelées à disparaître, faute d'une audience suffisante. Le service russe sera, quant à lui, maintenu uniquement sur Internet. Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent, le tandem dirigeant, vont décliner un "plan de modernisation" consistant à adapter la grille de RFI en français le 19 janvier, à saisir les chances offertes par les nouveaux modes de diffusion (mobile, Internet et radio numérique) et à moderniser les métiers techniques de RFI. Ce plan de redéploiement "pourrait entraîner la création de 34 emplois", indique la direction.

RFI est financée à 95 % par la redevance audiovisuelle et les subventions du Quai d'Orsay. Son budget s'élève à 137 millions d'euros en 2008.